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Fils d’Isaac Rousseau, horloger genevois descendant de huguenots réfugiés au temps de la Réforme, Jean-Jacques Rousseau reçoit une éducation typiquement réformée, rythmée par la lecture de la Bible et le chant des psaumes. A 16 ans, il s'enfuit de chez lui et se convertit au catholicisme. Il rencontre à Annecy Mme de Warens qui parfait son éducation musicale et affective. Devenu célèbre, l’enfant prodigue retourne à la « religion de ses pères » en 1754-1755, mais il entretient désormais des relations tendues avec les autorités genevoises qui condamneront aussi bien l’Emile que Du Contrat Social (1762) comme « téméraires, impies, tendant à détruire la religion chrétienne, et tous les gouvernements ».
Toute sa vie Rousseau professe une religion profondément personnelle. «Je suis chrétien, dira-t-il, non comme un disciple des prêtres, mais comme un disciple de Jésus-Christ ». Mal à l'aise à Paris avec les philosophes, proscrit à Genève, il renonce à sa citoyenneté en 1763. Rousseau est parmi nous, Jean-Jacques est l'un d'entre nous. Sa place reste marquée... Rousseau, c'est d'abord une écriture, un style, une voix [...] un refus de la conformité et plus encore du conformisme.
" L'homme est né libre, et partout il est dans les fers " [...] Peut-on rêver formule plus propre à dénoncer l'aliénation des hommes en société ? (extrait de l'introduction de Bernard Cottret lors de l'Assemblée protestante 2012 au Musée du Désert)