Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Peut-on faire retour aux Dogon ? Il s'agit d'une question posée à la science sociale française pour qui cette population de l'ex-Soudan français fut,...
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Peut-on faire retour aux Dogon ? Il s'agit d'une question posée à la science sociale française pour qui cette population de l'ex-Soudan français fut, jusque récemment, un objet privilégié d'écoute et de regard, tandis que l'intérêt soulevé dans le public allait se satisfaire dans la consommation touristique. C'est justement l'importance prise par la société dogon dans la recherche sociale qui permet et nécessite qu'on y fasse retour. Les travaux consacrés aux Dogon mettent l'accent sur la prégnance du principe de dualité qui, sous le signe de la gémellité, fonderait, exprimerait et expliquerait le tout du social, de l'individu, de l'harmonie exemplaire de leur intégration. De l'équilibre valorisé par la pensée indigène à sa réalisation effective, le pas n'est-il pas trop vite franchi ? C'est ce que cet ouvrage s'attache à établir en montrant que la société dogon, centrée sur le duel et le gémellaire, n'en est pas moins travaillée par la contradiction logique, l'asymétrie et l'inégalité des positions sociales alors que, parallèlement, l'ambivalence est un mécanisme psychique socialement encouragé chez l'individu.
Françoise Michel-Jones est maître de conférences à l'Université de Picardie - Jules Verne et poursuit des recherches sur la genèse et l'épistémologie des sciences sociales.