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Ce livre analyse les processus de transformation et d'évolution à la fois culturels, sociaux et historiques des populations du Bassin parisien de la fin du VIIe siècle aux premières décennies du IIe siècle avant J.-C., dans le contexte de l'Europe, appréhendés à travers la diversité des pratiques funéraires. Prenant en compte pour la première fois l'ensemble de la documentation publiée (plus de 1500 tombes), cette étude a permis de quantifier les multiples composantes des pratiques funéraires afin d'en déterminer le poids respectif dans les manifestations d'ordre culturel et social.
Toutes les corrélations possibles ont été testées entre les nombreuses données et les différentes variables que sont la chronologie, la géographie, le sexe et rage des défunts. Les domaines abordés relèvent de l'archéologie de terrain, de l'étude en musée des collections anciennes, de la typo-chronologie, de l'anthropologie sociale, de l'anthropologie physique et funéraire. Il s'agit d'une nouvelle approche des relations sociales dans les sociétés des âges du Fer.
Les modèles explicatifs sont fondés sur des comparaisons ethnographiques et ethnologiques, sans pour autant négliger le recours aux textes antiques. L'auteur montre que la variabilité des dépôts mobiliers (composition, disposition dans la tombe, traitement, quantité et qualité) et des pratiques funéraires (traitement des restes humains, des offrandes animales, architecture des tombes et leurs aménagements internes, systèmes de signalisation des tombes) révèlent toute une série complexe et subtile de facteurs sociaux.
Il s'interroge également sur k rôle de la norme sociale et culturelle, telle qu'elle transparait dans les pratiques funéraires, et sur les facteurs susceptibles de la transformer. Il a donc été possible de décrire très précisément les relations dialectiques existant entre la conformité aux normes du groupe et l'interprétation individuelle de ces mêmes faits. Au total, ce qu'expriment les rapports reconnus entre les trois domaines examinés (défunt, architecture, mobilier) ne peut être réduit à la simple manifestation de la hiérarchisation verticale de la société.
