Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Notre expérience quotidienne met au jour, pour peu que l'on y prête attention, la nature paradoxale du langage humain : à la condition de partager...
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Notre expérience quotidienne met au jour, pour peu que l'on y prête attention, la nature paradoxale du langage humain : à la condition de partager une même langue, nous nous comprenons parfaitement... et ce dans un (quasi) perpétuel malentendu, le plus souvent ignoré. A l'origine de ces mésaventures se trouve le symbolique qui, plus encore que le rire, est le propre de l'homme. Lien séparateur, il est au fondement tant de l'existence de son langage que de la structure de la langue. Grâce à lui, celle-ci ne se réduit pas à un jeu d'étiquettes régi par des règles componentielles ; à cause de lui, il ne suffit pas de parler une même langue pour se comprendre. Sur la base de significations qu'elle propose, le sens émerge d'une alchimie interdiscursive dont le creuset est un individu socialement ancré. Le chercheur en sciences sociales, n'échappant pas à la commune humanité, doit, plus que tout autre, se délier de l'illusion de la transparence du sens. C'est à une telle propédeutique que le lecteur est convié. On trouvera ici, outre une conception de la langue et du discours permettant la constitution d'un observatoire du langagier, un outil de distanciation, sorte de "machine" à extraire les interprétations possibles, dans le cas particulier où un énoncé peut être vu comme mettant en jeu plusieurs sources énonciatives.