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L'économie est une mythologie qui désenchante le monde : plus que jamais "lugubre", elle pollue le débat public de ses fausses certitudes et empoisonne l'esprit démocratique. Les mythes économiques contemporains ont pour fonction principale de détourner l'attention des citoyens des véritables enjeux dont ils devraient se soucier et débattre. Nos mythologies économiques sont des mystifications politiques.
Cet ouvrage espère à la fois immuniser les citoyens et désenvoûter les politiques du charme mortifère du néolibéralisme finissant, de la social-xénophobie émergente et de l'écolo-scepticisme persistant. Il se propose de déconstruire quinze mythes contemporains, parmi lesquels : "Une économie de marché dynamique repose sur une concurrence libre et non faussée", "Il faut produire des richesses avant de les redistribuer", "Les flux migratoires actuels sont incontrôlables et conduiront sous peu au "grand remplacement" de la population française", "Il est impossible d'intégrer socialement les immigrés", "Les marchés et la croissance sont les véritables solutions à l'urgence écologique", "La transition écologique est une affaire de riches synonyme d'injustice sociale".
Retrouvons le goût du questionnement économique !
L'idéologie ne fait plus recette : haro sur la mythologie!
La mythologie, c'est de la littérature à visée explicative à la base. Mère de la philosophie qui signe son acte de naissance en s'en démarquant, son inventivité ne cesse d'irriguer la culture, des histoires pour enfants aux jeux vidéos, de Homère à Houellebecq.. Lorsqu'elle vient remplacer l'idéologie dans son rôle de discours prescripteur, par exemple concernant le concept de "concurrence", cela donne des dogmes qui s'ignorent en tant que tels, supposant une naturalité, une rationalité, une normalité à des comportements en réalité construits et imposés d'en haut... Débusquer ces "mythologies" au rabais qui dévoient "la mythologie", et paralysent la pensée est un acte indispensable à qui veut un minimum être maître de sa vie, ou tout au moins de ses propres idées, et de ses sentiments...Merci à Eloi Laurent et à Liens qui Libèrent, son bien-nommé éditeur!