Moi, Saint Augustin - Aurègh fils de Aferfan de Thagaste - Grand Format

Pour un Musulman, écrire à propos d'un Chrétien et à plus forte raison d'un Saint, relève non d'une simple gageure mais d'un acte à première vue inconcevable; peut-être même d'un sacrilège. Ce ne fut pourtant pas le cas pour moi en abordant Saint Augustin. Peut-être parce que pour nous autres Berbères, Augustin... de son vrai nom Aurègh... fut justement un Berbère avant d'être un Saint ? Il n'en, demeure pas moins cependant, et parmi les ouvrages que j'ai proposé jusqu'ici aux lecteurs sur nos ancêtres : Kahina ; Kahina dans la problématique berbère ; L'Amazigh, écrire le berbère ; L'Emir Abdelkader ; Etienne et Sliman ; A poings fermés ou encore Adlis n' Sahara, message sur le roc, c'est à propos de Saint Augustin que le démarrage a été le plus laborieux.
La crainte de froisser, ne serait-ce que par un mot ce personnage, un parmi les plus illustres des nôtres, m'a fait reculer alors que le sujet m'avait habité depuis fort longtemps déjà. Et puis lorsque l'anxiété céda la place à la bonne foi dans la sérénité, plus rien n'arrêta mon élan. D'innombrables documents ont certes été écrits sur Saint Augustin mais combien avaient seulement évoqué son origine berbère ? Un nombre infime; comme si cela pouvait diminuer en quoi que ce soit ses qualités intellectuelles, morales ou religieuses.
La présente Enéide : Moi, saint Augustin, Aurègh fils de Aferfan de Thagaste, vise à éclairer le lecteur sur cet aspect de sa vie qui a imprégné tout ce qu'il avait rédigé pour sa religion, et avec elle, la pensée du monde occidental. La forme choisie pour la rédaction de cet ouvrage permet au lecteur qui n'a pas eu l'occasion de lire ses Confessions de s'en approcher et par là même d'établir des liens avec ce Berbère; ce saint homme hors du commun.
Sans doute possible tout Berbère se retrouvera dans son caractère, ses réactions face aux évènements et, si même de nos jours, les jeunes du milieu rural venaient à le lire, ils constateraient qu'ils lui ressemblent, et même de beaucoup malgré les seize siècles qui nous séparent. Par le présent ouvrage, j'exprime le souhait et l'espoir sincères de faire connaître Aurègh fils de Aferfan de Thagaste à tous et de le voir recouvrer sa place dans le cœur de tous les Berbères.