Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Ce que je sais, moi, chef cuisinier de la prison de Strangeways, c'est qu'à l'échelle de ma petite ville de damnés le pouvoir que j'ai sur leurs...
Lire la suite
" Ce que je sais, moi, chef cuisinier de la prison de Strangeways, c'est qu'à l'échelle de ma petite ville de damnés le pouvoir que j'ai sur leurs boyaux me donne tout pouvoir sur l'air ambiant, l'état des tissus et des chairs, la disposition des esprits et des caractères, et enfin sur le fonctionnement de la plomberie, de toute la plomberie, que ce soit celle des ventres ou celle des bâtiments. Je suis le seul à savoir cela, je peux cristalliser la bassesse des âmes jusqu'à leur quintessence, je peux au contraire les rendre douces comme une peau qu'on attendrit d'un onguent parfumé, ointes du Seigneur comme il est écrit des rois dans les drames historiques, je peux provoquer des émeutes en changeant brusquement le goût des nourritures, je peux engorger les tuyauteries jusqu'à transformer la prison en une souille à plusieurs étages, personne ne mesure combien je suis tout-puissant en ma ville. "
L.L.
Après trois romans parus chez Gallimard, Voyage sur la ligne d'horizon, Liverpool marée haute et Furies, Luc Lang publie avec Mille six cents ventres un livre d'une ampleur considérable.