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La fertilisation est un sujet qui a passionné les vignerons pendant plus d'un siècle : la poursuite d'une maturité correcte, assortie d'un fort rendement, était synonyme de prospérité. Toute la France viticole a utilisé des nitrates de soude du Chili, créant ainsi l'épopée des cap-horniers et les fameuses chansons de marins, faisant escale à Valparaiso. Puis est venu le temps des cigognes d'Alsace, pourvoyeuses de potasse.
Le phosphore a, lui, été plus discret. Les temps ont passé, les quotas de production se sont peu à peu imposés et les exigences de qualité deviennent maintenant la règle pour les vignerons. Il faut donc repenser la fertilisation d'une autre façon, en ne s'arrêtant pas à la vigne, mais en allant jusque dans la cave pour assurer les fermentations, préserver l'équilibre des vins, développer les arômes et faciliter le vieillissement.
Bref, la fertilisation doit, aujourd'hui, contribuer à la qualité du vin et répondre aux désirs des oenologues. A côté de cet impératif, un autre apparaît : il faut éviter de polluer et il faut, par une alimentation équilibrée, renforcer les défenses naturelles de la vigne et la rendre moins vulnérable aux maladies. Cet ouvrage a été rédigé dans l'optique de répondre à ces nouveaux défis, tout en restant pratique et facile à utiliser.
