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Je ne les avais pas lues, ces chroniques, à l'époque de leur sortie. J'étais passé à côté de leur première publication en livre. Et voilà que le récit du procès des attentats terroristes du 13 novembre 2015 à Paris sort en format poche.
Je le prends, j'ouvre les premières pages, je m'engouffre
– car c'est dans un gouffre que l'on plonge dès les premières lignes de ce récit mené d'une main de maître tel un roman à suspense : dès le début, on est happé par la force, la précision, l'intelligence du texte. Mais aussi, et surtout, par la puissance émotionnelle de l'expérience qu'il nous raconte.
Un texte bouleversant à l'image de la bouleversante réalité qu'il essaie de nous transmettre. Jamais manichéen, il nous jette au visage la face troublante, virevoltante, multiple de l'humain.
Dans un monologue exalté, le narrateur raconte comment il devient un homme, un vrai, à l'image de Schwarzenegger son idole.
Obsédé par son programme, il enchaîne les exercices (en justaucorps bleu) pour faire sortir le monstre et plaire aux femmes.
Victor Malzac signe un premier roman fou au
rythme effréné qui sonde avec brio et beaucoup d'humour la question de la masculinité.
Dans une Amérique de laissés-pour-compte, Demon tente de survivre tant bien que mal entre familles d'accueil et services sociaux.
Et malgré un bagout et une débrouillardise sans limites, la dure réalité de la vie le rattrape sans cesse. Inlassablement.
Barbara Kingsolver transpose superbement
le Copperfield de Dickens dans une époque plus contemporaine.
Un livre rare, de celui qui laisse une trace après l'avoir refermé et d'une profonde humanité. Un roman immense.
Ce qui est remarquable chez Nicolas Mathieu, c'est qu'il arrive comme personne à nous parler de la vie.
Toutes ces scènes du quotidien que chacun d'entre nous vit, vivra ou a vécu, lui les retranscrit à la perfection.
Et cela est encore le cas dans ce court roman où il évoque avec tendresse
les premiers émois amoureux, le manque de la femme aimée, l'amour pour son fils.
C'est bouleversant et magnifique.
Un recueil de nouvelles qui parlent d'amour, légères, parfois tristes, belles. On y suit plusieurs femmes, jeunes comme moins jeunes aimant un homme, ayant été quittées, toutes comme point commun d'avoir aimé. Un beau livre
Boris est aux anges. Son scénario du film idéal qu'il avait en tête a été accepté par un producteur. Une histoire d'amour d'accidentés de la vie en noir et blanc avec Mélanie Thierry et Louis Garrel dans les rôles titres. Cependant, son scénario va sans cesse évoluer, au fur et à mesure des changements demandés par l'éditeur. Le film sera désormais une comédie amicale entre Kad Merad et Christian Clavier sur fond d'aliens et de pets... Boris tombe de haut mais n'ose exprimer son mécontentement. Une comédie loufoque vraiment prenante
Diana vit la vie américaine typique : mariée, avec une petite fille adorable dans une belle maison.
Oui mais voilà, la vie de Diana n’a pas toujours été si simple. Adolescente, Diana a vécu un drame qui l’a marquée profondément et à jamais et qui revient la hanter plus de vingt ans
plus tard.
Que s’est-il passé exactement ? Et pourquoi ces souvenirs émergent-ils maintenant ?
Ce roman est un véritable page-turner, il se dévore à toute vitesse, et nous fait passer par tout un tas d’émotions, jusqu’à la fin, toujours inattendue chez Laura Kasischke !
Diana vit la vie américaine typique : mariée, avec une petite fille adorable dans une belle maison.
Oui mais voilà, la vie de Diana n’a pas toujours été si simple. Adolescente, Diana a vécu un drame qui l’a marquée profondément et à jamais et qui revient la hanter plus de vingt ans
plus tard.
Que s’est-il passé exactement ? Et pourquoi ces souvenirs émergent-ils maintenant ?
Ce roman est un véritable page-turner, il se dévore à toute vitesse, et nous fait passer par tout un tas d’émotions, jusqu’à la fin, toujours inattendue chez Laura Kasischke !
Mettrons-nous jamais un terme à la bêtise humaine ? J'en doute.
En attendant, en espérant ce jour improbable, replongeons dans ce classique de la littérature tchèque, suivons ce brave et stupide soldat qui ne jure que par l'ordre, celui de la Patrie, notamment. (De quoi se demander : l'ordre,
patriotique, religieux, scientifique, économique, sociétal, n'amènerait-il pas, invariablement, à la guerre, et donc, au plus grand désordre qui soit ? Ŝvejk ne serait-il pas un miroir reflétant la stupidité générale, celle de toute une société ?)
Par ces jours de menaces rampant de tous bords, ce roman, tout en dénonçant notre passé de bêtises et d'horreurs, tout en nous amusant, et en suscitant la pensée, nous éclaire sur notre présent – fait, lui aussi, de bêtises et d'horreurs.
Iochka c’est une littérature comme l’expiration d’un ogre, roman herculéen, d’une profondeur humaine éblouissante, dans laquelle se glissent des pages d'amour d'une incroyable beauté
Et puis, c’est aussi l’histoire d’un pays, la Roumanie, de ses guerres, ses héros et ses monstres.
Ses révolutions salopées, et celles qui ont réussi.
Iochka est à la fois en prise avec son temps et complètement hors-sol, un livre impressionnant comme un fleuve en cru, comme un hiver glacial ; comme une relation amoureuse.
Que le propos soit avec détresse notre impossibilité de changer le monde et ses infamies,
que l’on y parle de vieillesse et des corps qui se dégradent un peu...
En plus des saillies sincères et touchent-juste contre ceux qui de leur pouvoir assouvissent les autres
contre les instituts catholiques
qui licencièrent les feux, les croyances et les libertés indiennes
contre toutes les dominations…
Alors que Thomas King, Facteur X de la langue dialoguée, thaumaturge du trait d’union et d’esprit
où l’humour fait des pirouettes, la tendresse des bonds au cœur, ça sonne juste, tempo claque-des-doigts, une merveille !
des dialogues, désopilants ou graves, comme autant de prouesses
Au-delà des ces errances touristiques, un guide de voyage dans la main droite, la main de l'autre dans la main gauche
un vieux couple à la recherche d’un trésor familial : sac de médecine dont on suppose l’existence
Blackbird et Mimi comme l’apologie du vieillir ensemble
Prague et le monde entier sous leurs pieds, le reste du monde aussi…
En plus d'une lecture réjouissante et jouissive d'un roman qui gambade comme une marionnette déglinguée aux mains baladeuses des désirs toujours neufs, sur les lieux vagabonds de l’âge et les routes sinueuses des questionnements raciaux,
« Les indiens s'amusent » est, surtout, une BÊTE D'HISTOIRE D'AMOUR !
Mon autrice de romance préférée enfin en ado : queen's gambit version moderne avec plus de romance.
Mallory gagne Nolan, le champion du monde d'échecs, à un tournoi où elle ne voulait même pas participer. A partir de ce moment là, Nolan fait tout ce qu'il peut pour rejouer contre elle. Pour
subvenir aux besoins de sa famille elle va accepter une bourse qui la force à jouer à nouveau. Plus les rencontres se multiplient, plus la tension monte entre Mallory et Nolan.
Ali Hazelwood a encore frappé !!! C'est un énoooorme coup de cœur. Qui aurait cru que les échecs pouvaient être aussi sexy ? Nos héros sont juste adorables, chaque interaction est hilarante et clairement personne ne pourra résister aux charmes de Nolan. Des sujets plus sérieux sont abordés, notamment le sexisme dans ce milieu encore très masculin aujourd'hui.
Edgar Hilsenrath est très connu pour ses romans sur l'Holocauste, toujours écrit avec justesse, sans prise de position ni pathos, où il raconte seulement la vérité.
Ce roman c'est raconter le ghetto et la nuit qui l'entoure. Une nuit sans fin, où le jour n'arrive qu'à la réouverture du ghetto
à la fin de la guerre...
Un gros bébé qui est un cri à la Vie, un poème en prose sombre mais sublime, avec une pointe d'espoir et un humour décalé, toujours.
Avec Ali Hazelwood, on ne se pose même pas la question, c'est le coup de cœur assuré ! Après les sciences, l'autrice nous emmène dans le monde des échecs où Mallory, comme toutes ses autres héroïnes, se retrouve confrontée à la misogynie d'un domaine à domination masculine. Check & Mate reprend les ingrédients de la recette perfectionnée par Hazelwood : addictif par sa romance, jubilatoire par son écriture imagée et pleine d'humour, terriblement satisfaisant par son engagement pour l'égalité des sexes. Que du bonheur !
A Salerne, Eleonore tente d'oublier Marco, qu'elle a en tête constamment. Elle est aide ménagère pour plusieurs clients, et les fins de mois sont difficiles. Elle tente de positiver entre ses enfants merveilleux, et ses quelques patrons sympathiques. Un petit livre très frais qu'on lit d'une traite.
Paul Sorensen a 51 ans, il vient de tirer deux balles sur le corps déjà mort de son père, dirige une entreprise de housses mortuaires et passe ses nuits de solitude à converser avec une intelligence artificielle. Sa peine? Une thérapie d’un an avec le docteur Guzman, psychiatre aux contours
atypiques. On est en 2031, les bagages sont bien chargés et pourtant.
Cette valse a deux où rodent des ombres et la mort mais qui réserve quelques moments d’une drôlerie intense et féroce, où l’on navigue dans les recoins sombres et les plaies d’une existence, où les souvenirs jaillissent peu à peu comme autant de larmes à sécher, de tourments à défaire, dessine en creux les sillons d’une comédie noire désenchantée assez jubilatoire. Et ça, c’est quand même tout un art.
Bourré de tendresse et d'amour étouffée qui s’échappent d’entre les vides et les manques qui se dessinent, de mélancolie qui sillonne les pages délicieusement cornées d’humour noir, Jean Paul Dubois est cet alchimiste génial de la langue qui en quelques mots, un sens irrésistible de la formule, vous transporte et vous chavire d’émotions, laissant entendre cette petite musique existentielle incomparablement attachante et diablement mordante.
Du grand œuvre. Noir, et bien serré.
Une histoire familiale qui tourne au drame , laissant place à des dommages collatéraux .
Un frère et une sœur qui font face à la mort de leur mère . Un père pervers narcissique , colérique et violent .
Philippe Besson , comme à son habitude , écrit avec justesse et humanité , sur un sujet
sensible .
Impossible de ne pas se laisser happer par cette histoire (tirée de faits réels) et son écriture !!!
Magnifique réécriture féministe et tragique, ce roman peignant le vrai visage des dieux grecs se lit d'une traite ! Savourez ce mythe peu connu, où les forces traditionnelles sont renversées. Des monstres comme Méduse sont réhabilités, le consentement est questionné, des personnages ambivalents mais attachants se substituent aux Olympiens dans une intrigue haletante qui rappellera Ariane de Jennifer Saint ou Pénélope de Claire North !
Il y a vingt ans , arrive chez les Berest une étrange carte postale . Une photo de l’opéra Garnier et , au dos , quatre prénoms : ceux des aieux , morts à Auschwitz en 1942… Anonyme , attise les doutes entretient le mystère …
Qui leur a envoyé cette carte , et pourquoi ?
l’auteur
essaye , à coups de mots , en quête de sens ,avec une tendresse infinie ,de réparer ces vident et ses blessures ,les secrets de nos disparus .
Si les abeilles disparaissaient du monde , que se passerait-il ? La vie telle que nous la connaissons serait différente .
Entre réalité et science fiction Bernard Werber nous alerte sur la nécessité de préserver notre nature .une histoire qui dure depuis la nuit des temps .
Qu’on les
aime ou pas les abeilles sont importantes en tous points !
L'Inde a pris son indépendance.
Dans un village reculé, une jeune fille tente de partir seule à la recherche de sa sœur et son beau frère, à la suite de la mort de leurs parents.
Lakshmi, jeune femme indépendante, prodigue des conseils à ses clientes de la haute bourgeoisie indienne.
Un
récit de vie incroyable sur l'Inde post-coloniale !
Bella Baxter est le fruit de la création de Godwin, un homme fort intelligent, très étrange et à la physionomie effrayante. L'œuvre de ce génie est cette jeune femme à la beauté saisissante à qui il redonne vie avec l'âge mental d'un enfant. Loin de vouloir se l'accaparer, il souhaite surtout
en être aimé. Bella évolue, partant seule à la découverte de la vie faisant les fiertés et les inquiétudes de son cher "God". Seulement, elle était autre avant sa renaissance, et le passé finit par les rattraper... Avec une narration originale aux allures gothiques, un personnage atypique et attachant, ce roman est un exquis mélange d'étrangetés et de réflexions sur le savoir, l'intelligence et l'amour.
La Corée est envahie par le Japon, chose que peu de monde sait.
Trois personnages, trois vies très différentes mais liées de manière étroites.
Ces personnes, deux femmes et un homme, nous plongent dans l’histoire méconnue de leur patrie.
Plus les pages se tournent plus nous nous attachons
à eux.
Cet ouvrage rend hommage à la Corée et à ses habitants !!
Pour les amoureux de l’Asie !!
Wendy est une adolescente ordinaire qui grandit à New York dans les années 2000.
Sa vie est plus que banale jusqu’à ce fameux jour du 11 septembre 2001.
Sa mère, qui travaillait dans les tours, a disparue.
Ce roman ne se veut pas l’histoire des attentats : ils ne sont qu’un prétexte
pour raconter la reconstruction après une perte immense au moment où la construction de soi est la plus forte, l’importance de la famille et surtout la définition même de celle-ci : est-ce qu’un beau-père peut avoir plus d’importance qu’un père ?
Attention, c’est triste par moments, mais c’est surtout très lumineux et une très très belle histoire !
« Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! »
La famille Tuvache fournit depuis des générations l’essentiel pour bien réussir son suicide : cordes, bonbons au cyanure, béton pour se noyer correctement…
D’ailleurs, dans la famille, tous son dépressifs
et testent eux-mêmes dès que possible les produits.
Tous ? Noooon, le petit dernier est la joie de vivre incarné, au grand dam de toute la famille.
C’est décalé, original et un super moment de lecture !
Gabrielle et Lili sont mère et fille. Gabrielle élève seule sa fille du mieux qu'elle peut, malgré peu de moyens. Lili devient une enfant puis une jeune femme curieuse, éveillée, et très travailleuse. Le roman se déroule sur plus de 25 ans et parle de l'évolution de cette relation. Un très beau roman sur la relation mère-fille dans lequel on peut tous retrouver des pans de sa propre histoire.
Lorsque deux suicidaires décident de passer à l’acte au même moment, au même endroit, ça créé une amitié particulière…
Les deux compères, bloqués dans leur élan, décident qu’ils ne sont sûrement pas les seuls Finlandais à vouloir en finir.
Alors, ils passent une petite annonce
dans le journal afin de se réunir et décider de comment se suicider ensemble.
Dans ce formidable roman, on parcourt la Finlande avec ce groupe atypique qui, tout en mettant en lumière les problèmes existants dans la société finlandaise, nous fait beaucoup rire par son originalité et ses personnages singuliers.
Pauline, c’est une jeune femme qui a grandit au milieu des Allemands, pendant la Seconde Guerre Mondiale et qui s’est retrouvée des années plus tard à assassiner son amant.
Sorcière froide et manipulatrice ? Traîtresse de la nation ?
Tous les qualitatifs négatifs ont été utilisés
par les médias de l’époque pour qualifier Pauline Dubuisson…
Philippe Jaenada, avec talent, recoupe la vie de la jeune femme et ce qui l’a menée à commettre l’irréparable avec beaucoup de touches d’humour pour un roman atypique mais truculent que l’on dévore avec passion !
Palpitant, tendre, drôle et caustique, des détours qu’elle esquissent, des facettes et des genres qui s’entremêlent à merveille, cette "Fantastique histoire d’amour "est un roman ensorcelant de ressorts et de questionnements, un jeu de poupées russes incroyable pour un thriller amoureux
iconoclaste de haute voltige.
Sophie Divry est une merveilleuse romancière, qui sonde avec une inventivité malicieuse et réjouissante nos solitudes contemporaines et les angles morts de nos sociétés.
Une lecture littéralement addictive qui fait de la littérature cet incroyable et mystérieux terrain de jeu, qui regarde notre monde avec les élans fous de la fiction et ses rameaux formidables d’imaginaires et de mordant.
500 pages et cette impression de lire un grand et beau roman.
Dilué dans l’encre des solitudes et des bas-côté de l’existence, deux petits textes intenses et tendres, comme un hommage au noble art, écrits aux cordeaux dans la sueur des brumes intimes, l’humanité dans les cordes tendues d’un ring, entre mirage et rédemption.
Les cœurs rouillés
ont toujours, chez Incardona, l’épaisseur saisissante de pages à déguster sans modération.
Irrésistible, Stella vend ses charmes et les miracles fleurissent comme autant de mystères.
Stella et l’Amérique, c’est un ballon poussiéreux gonflé de proto'd’azote et de tendresse abrasive au pays des rednecks, ça voltige et ça claque, des images plein la caboche, des gueules et des
secousses, l’écume pimenté d’un shaker brillamment dosé.
Un de ces roadtrips déjantés mitonnés aux néons du Pulp & du Noir, aux humanités saltimbanques qui craquent le vernis.
Diablement jouissif, délicieusement excessif et malicieux, Joseph ncardona bouffe les cadre fantasmés de l’oncle Sam et c’est un petit miracle aussi grinçant que jubilatoire.
Le Roitelet comme une béquille pour conjurer les écorchures de l’existence,
Un texte formidable sur ce qui nous lie, malgré tout, la maladie d’un frère et ses chimères, sur les contrés sensibles à préserver.
Une de ces petites poches d’amour et de liberté peuplée d’ombres, de songes
et de rivages imaginaires, où le réel croise les mondes invisibles de l’enfance et de la différence.
Un petit texte tapissé de grâce et de beauté, à attraper en chemin parce que c’est doux, grave et léger à la fois, fragile et pétri d’éclats d’une infime poésie.
Entre la France et Israël, la cartographie intime, sensible et profonde d’une femme, Mathilde dans les remous d’une quête aux accents existentiels, l’histoire d’une fuite, errance magnifique et inquiète où plane l’ombre des mots de Léonard Cohen.
Un texte traversé de souvenirs et de
fragments, des échos de l’histoire et des fracas du présent.
Toujours sur le qui-vive, à l’affût des bruissements qui nous entourent et nous chamboulent, Valérie Zenatti nous offre un texte sublime aux contours poreux de grâce et de poésie, percé d’intelligence, tremblant d’interrogations sur le monde que l’on traverse, sur celui qu'on laisse.
Manifeste oisif tout à la fois poétique, philosophique et politique, Lydie Salvayre fait de la paresse la plus belle des vertus.
Un petit texte délicieusement mordant, plein d'esprit qui chevauche les pages et les dogmes du temps, avec l'acuité vivace d'une plume soufflée de liberté.
« La
paresse est jazzy », nous dit-elle.
On adhère et on plonge dans cet éloge savoureux comme pétri de littérature et de détours des plus réjouissants.
Entre la France et le Cameroun,
Le rêve du pêcheur est un récit formidable et poignant d’intelligence qui sonde l’exil dans les recoins les plus infimes d’une mémoire trouée, dans les plis de géographie intimes et physiques qui se dévoilent et s'entrecroisent sur trois générations,
dans les paysages et les échos qui les traversent.
Hemley Boum construit un texte saisissant de poésie, tressé d’images comme d’évocations, d’amour et de déchirures, de beauté arrachée aux douleurs de l’existence, aux plaies féroces et silencieuses de l’histoire coloniale.
Magnifique.
14 est un petit chef d’œuvre de concision, il y résonne tous les échos de la grande guerre, la scène et ses contours, les paysages et les anonymes, pris dans l’engrenage des brumes de l’histoire.
Echenoz y trempe sa plume merveilleuse, pour un intense plaisir de lecture, le détail travaillé
à l’os, sec et subtil, tranchant comme la focale grossissante d’un boîtier photo qui joue de tout ses ses angles avec une acuité folle, implacable d’intelligence et d’ironie.
Une Masterclass d’écriture, concentré minimaliste et malicieux, ciselé d’élégance et de détours sidérant de justesse et d'empathie.
Du grand art, en somme.
« Suzanne » c’est un halo de douceur cogné de violence, sociale, intime, le portrait d'une jeune fille devenue femme, d'une mère, dans les lueurs et les embruns cinglants de l’existence. Elle, c'est la mère de Denis Belloc.
L’histoire de la Suz’, de son Lulu, de ses démons qui l’enferment
dans des nuits sans fin.
La Rochelle et sa banlieue, l'après-guerre et les années 40 et ses éclats qui vous sautent à la gueule.
Il y a dans ce roman l’épaisseur sidérante et la nudité crue des vies qu’on espérait tout autre, ces horizons cendrés qui tapissent les destinés.
Un texte arraché à la misère ouvrière, brut et gouailleur, tendre et serré d’intensité, déchirant d’amour qui s’accroche comme un filet de pêche qui se démaille inexorablement, furieusement beau dans les fatalités qu’il traverse, dans le souffle sec et les échos brumeux d’un monde hurlé intensément, viscéralement.
Hirasaka reçoit chaque matin une boite plus ou moins importante, remplie de photos. Celle-ci contient une photo par jour durant toute la vie de la personne qu'il reçoit, décédée. Son studio photo est un endroit temporaire entre la vie et la mort, où il va aider trois personnages différents à retourner dans le passé pour prendre une photo, qui clôturera la lampe à souvenirs avant de rejoindre l'au-delà. Un très beau roman qui se lit d'une traite.
Une magnifique histoire se déroulant sur plus de 60 ans, sur fond politique et social de l'époque dans laquelle on suit Mimo et Viola, adolescents au début de l'histoire. Mimo est un futur génie sculpteur, tandis que Viola est une femme libre, pionnière de son temps. Tous deux deviennent très amis, avant de s'éloigner suite à un accident grave. Nos deux protagonistes évoluent, s'éloignent, leurs chemins se retrouvent. Une ode à l'amitié, à l'amour, à l'art, à la liberté et à la passion, qui donnent un très beau roman.
Une très belle histoire sur deux époques, où le lecteur suit Pamina, à peine 30 ans, luthière découvrant dans un violoncelle une lettre ancienne, écrite durant la seconde guerre mondiale, échangée entre une femme française et son compagnon, Ken, japonais, violoncelliste appelé au front. On découvre ces deux amoureux durant les années 30-40 alors que la guerre sévit. Un très beau récit sur fond de musique, passion unissant les personnages, à travers les époques.