Les reliques royales à Madagascar. - Source de légitimation et enjeu de pouvoir (XVIIIème-XXème)

Note moyenne 
Marie-Pierre Ballarin - Les reliques royales à Madagascar. - Source de légitimation et enjeu de pouvoir (XVIIIème-XXème).
Dans les sociétés sakalava de l'Ouest malgache, le culte des reliques est un système ancien, pratiqué dans un cadre familial, avant la formation des... Lire la suite
31,00 € Neuf
Expédié sous 3 à 6 jours
Livré chez vous entre le 24 avril et le 27 avril
En librairie

Résumé

Dans les sociétés sakalava de l'Ouest malgache, le culte des reliques est un système ancien, pratiqué dans un cadre familial, avant la formation des monarchies. Il évolue en culte dynastique au fur et à mesure de la constitution des dynasties. Dès lors, des reliques sont confectionnées à partir d'éléments prélevés sur le corps du roi défunt. Par leur médiation, l'ancêtre royal tient la même place protectrice que le saint médiéval pour les descendants royaux, mais aussi pour l'ensemble des sujets. La protection reconnue aux reliques se transforme, au XVIIIe siècle, en légitimation politique du rôle de la dynastie. Désormais, les restes du corps du roi sont conservés dans un reliquaire et jouent un rôle fondamental dans l'exercice du pouvoir. Si les reliques sont une condition du pouvoir, elles peuvent être objet de convoitise. Source de légitimation, source légitimante, elles ont un rôle déterminant lors de la perte d'indépendance des royautés de l'Ouest. Les conquérants sont d'abord merina, venus des Hautes-Terres à partir de 1810, soutenus par l'assistance anglaise, puis français à la fin du XIXe siècle. Les reliques entretiennent la fiction d'une continuité. Enfin, symbolisant les anciennes formes de pouvoir, elles restent un enjeu à l'époque coloniale et post-coloniale. Comment le religieux s'articule-t-il au politique dans le cadre colonial sécularisé, lorsque l'administration se met en place, lorsque le nationalisme malgache s'affirme dans les années 1930, lorsque se profile l'Indépendance vers 1956 ? Le culte des reliques permet aux autochtones de recréer et de rénover l'idéologie aristocratique, mais il justifie également les gouvernants en place qui tentent de récupérer la symbolique royale et qui interviennent dans la gestion des cultes dynastiques. Au terme de cet ouvrage, l'auteur s'interroge sur le rapport aux ancêtres royaux après l'Indépendance, à travers l'étude du procès qui déchire les deux branches dynastiques héritières des rois du Boina, région du nord-ouest de l'île, depuis 1957, et dont l'enjeu identitaire est la possession des reliquaires. Le procès permet d'analyser l'ambivalence entre pouvoir et religion et de mesurer la vitalité, dans le contexte local actuel, de ces anciens principes idéologiques.

Sommaire

  • LE SYSTEME DES RELIQUES ROYALES DANS L'IDEOLOGIE DU POUVOIR SAKALAVA
    • Genèse
    • Le pouvoir matérialisé
    • L'objet dans le rite
  • COMMENT UN POUVOIR ETRANGER ASSOIT SON AUTORITE PAR LA POSSESSION DES RELIQUES ROYALES : MISE EN PARALLELE DES CONQUETES MERINA PUIS FRANCAISE
    • L'expansion Merina sur la côte Ouest
    • L'expédition coloniale française et l'effondrement des royautés Sakalava (1883-1920)
  • LA REFERENCE ANCESTRALE AU XIEME SIECLE
    • Symbolique monarchique et administration coloniale
    • Symbolisme monarchique et activité politique à la veille de l'indépendance 1946-1960
    • L'enjeu des valeurs ancestrales dans les périodes de crise : le doany de Majunga, histoire d'un procès (1957-1997)
    • " Le crépuscule des Dieux " : reconstruction identitaire à la fin des années 1980.

Caractéristiques

  • Date de parution
    19/05/2000
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    2-84586-065-X
  • EAN
    9782845860650
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    471 pages
  • Poids
    0.705 Kg
  • Dimensions
    16,0 cm × 24,0 cm × 3,2 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

À propos de l'auteur

Biographie de Marie-Pierre Ballarin

Marie-Pierre Ballarin est historienne de formation. Cet ouvrage est la publication améliorée de son doctorat d'histoire soutenu en décembre 1998 à l'université Paris VII, en collaboration avec le Centre de recherches africaines de l'université Paris I.

Du même auteur

Les clients ont également aimé

Derniers produits consultés

31,00 €