En cours de chargement...
Comprendre les mécanismes de domination économique et de pauvreté, c'est découvrir les îles du Cap-Vert à travers un projet colonial hésitant et sans les moyens de ses ambitions. Dans l'espace atlantique, le Cap-Vert a tour à tour été intégré et rejeté, au gré des intérêts de la métropole portugaise. D'abord îles fortunées (entrepôt d'esclaves africains destinés à l'Europe et ensuite aux Amériques, producteur de "grogue', sucre, pagnes, indigo...) et base logistique de la navigation transocéanique, elles ont été ruinées par la mainmise portugaise, par les compagnies à charte.
L'évolution des transports intercontinentaux et le retard dans la construction du quai d'accostage, à Mindelo, leur ont porté le coup de grâce. L'émigration massive (spontanée et/ou forcée) surtout des jeunes, a été la solution de survie après sécheresses et famines répétées. L'étude socio-historique de l'économie de l'Archipel replace le Cap-Vert dans son milieu naturel : le Continent africain. La longue lutte armée pour l'indépendance politique, de concert avec la Guinée-Bissau, en est la preuve.
