Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Je me suis possédée entre les jambes, les genoux et le sexe des hommes et, fragile, je leur mangeais leur vie. J'arrivais à Marseille en pleine lueur...
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" Je me suis possédée entre les jambes, les genoux et le sexe des hommes et, fragile, je leur mangeais leur vie. J'arrivais à Marseille en pleine lueur à la fin d'avril, résolue à trouver une place de serveuse... " Ainsi commence le roman de Léone Guerre...
Ainsi commence l'errance de celle qui arrive dans une ville de marins, une ville d'hommes. C'est dans leurs regards qu'elle mesure la distance qui la sépare de l'amour, c'est dans leurs attouchements qu'elle sent son corps exister, ou se diluer. Des hommes, elle en rencontre... Dix Japonais ? C'est le conte qu'elle s'invente pour renouer avec des émotions enfantines...
De ces rencontres naîtra cette dernière phrase :
" SON CORPS ME FIT OUBLIER TOUS LES AUTRES. EST-CE L'AMOUR ? "
Ce texte écrit il y a 30 ans (publié aux éditions Terrain Vague en 1970) est augmenté d'une préface d'Arrabal : un témoignage d'amitié envers Léone Guerre qui se cache sous un pseudonyme. On attribua à ce texte les qualités subversives, donc poétiques, des écrits majeurs de la littérature érotique contemporaine. Et on le censura.
Léone Guerre a connu des terroristes de la littérature... exquis ! Des Prométhée de la transgression... hépatiques ! Des bolcheviques de la sexualité... vue par le trou de la serrure ! Des moines du " mai "... habités par la morale.