Léon-Gontran Damas, le poète jazzy

Nimrod

,

Gopal Dagnogo

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 Nimrod et Gopal Dagnogo - Léon-Gontran Damas, le poète jazzy.
Le tam-tam avant tout : C'est en marchant qu'il dansait, qu'il riait, qu'il jouait. Il jouait tout le temps de la tête, des jambes, des mots... Mais... Lire la suite
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Résumé

Le tam-tam avant tout : C'est en marchant qu'il dansait, qu'il riait, qu'il jouait. Il jouait tout le temps de la tête, des jambes, des mots... Mais à quoi d'autre jouerait un poète si ce n'est avec des mots ? Dès l'âge de vingt-cinq ans, dans son minable hôtel près du jardin du Luxembourg, au cœur vibrant de Paris, Léon-Gontran Damas, dans sa tête tout comme sur les feuilles jaunies ramassées ici et là, aimait écrire à la manière de Duke Ellington, le maître du Big Band.
Une enfance muette : Muet jusqu'à six ans, ce petit chef de bande à sa façon est un poète tant il est habile de ses gestes et de ses mots. Il maîtrise déjà l'usage académique, populaire et créole du français. Il a neuf ans, il est heureux. Cayenne, sa ville natale, est ouverte sur l'océan. Pour le moment, il ne parle pas, il observe, il sent, il touche. L'ensoleillement est constant. On respire grâce aux vents venus du large, appelés les alizés.
Tout chante à Cayenne, tout danse. C'est un pays d'esclaves et de carnavals. Un passeport pour la liberté : Libre, l'enfant-danseur fugue les dimanches à la sortie de la cathédrale Saint-Sauveur pour jouer au jardin botanique. C'est un endroit à nul autre comparable. Il est étourdissant de senteurs et de couleurs. Mais Léon-Gontran estime trouver de moins en moins de place auprès de sa mère. De là découlera son caractère futur, qui se donne et se refuse, rit et pleure, souffre et puis, saute de joie ! La lutte des classes : L'entrée en sixième, le 6 novembre 1924, au lycée Schoelcher de Fort-de-France, constitue le début de sa formation d'homme.
La capitale martiniquaise oppose les classes et les couleurs des gens aussi violemment qu'à Cayenne. Damas a la chance d'avoir pour ami le seul Noir de sa classe : Aimé Césaire. A deux, ils révolutionneront la poésie française du XXe siècle. Un solide sens de l'échange les unit déjà. Leurs professeurs forment autour de Damas et de Césaire un esprit de camaraderie, qui efface les barrières de classes et de races.
Le Tizozo : Le destin de Damas est celui d'un petit oiseau, le tizozo. Ce terme peut aussi désigner un libertaire, un homme qui défend la liberté absolue et peut, à ce titre, se couper de sa famille. Damas se demande : qui suis-je ? Et il se répond : je suis un métis guyanais, et qui chante. En 1935, avec Aimé Césaire et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, ils fonderont la revue l'Etudiant Noir pour combattre le racisme.
Ce combat a désormais un nom : la Négritude, qui est la défense des valeurs des peuples noirs. Damas se proclame volontiers "chercheur de Négritude". C'est elle qui donne sa couleur à sa poésie. Le rythme, la couleur et la révolte : Tout le long de sa vie, Damas s'est dressé contre tous les sujets. Comme tous les génies, son oeil était sévère, mais son cœur était tendre. Le poème de Damas, telle une maison créole, met des jaunes éclatants et des bruns éclatants à ses fenêtres.

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À propos des auteurs

Excellent connaisseur des poètes de la négritude, c'est en romancier et poète que Nim­rod nous conte la vie enchantée de Léon-Gon­tran Damas. Nimrod est publié aux éditions Actes Sud et aux éditions Obsidiane. Gopal Dagnogo est un artiste peintre. Il nourrit son œuvre des mélanges, des lectures et des métissages qu'il rencontre au fil de ses voyages entre l'Afrique, l'Europe et l'Asie. Dans la même collection, Gopal Dagnogo a illustré les titres sur Miriam Makeba, Alexandra David-Néel et Sitting Bull.

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