Après un mariage heureux avec Coquillage, un premier enfant de cette union et une carrière lancée Max semble mener une vie épanouissante.
Cependant, sa mère va vivre une maladie dégénérative qui semble la transformer. Le syndrome du petit pois évoque le conte de fée qui aurait mal tourné, ce petit rien qui va pourtant tout bouleverser.
Dans cet album personnel, Domas laisse s’exprimer toutes ses difficultés et son mal être. Il aborde les problématiques qui nous assaillent tous: la difficulté d’accepter la vieillesse, la maladie et la mort. L’insoutenable deuil d’une personne
qui est pourtant toujours vivante mais méconnaissable et comme métamorphosée.
L’angoisse gagne du terrain et semble prendre le dessus. Cette mort à petit feu va s’immiscer dans tous les aspects de sa vie et la teinter de doute, de tristesse et de rage.
La difficulté à accompagner la maladie de sa mère va engendrer un mal être qui se propage et petit à petit affecte sa vie de famille et sa relation de couple. Le coup de foudre initial et la relation fusionnelle laissent place à la monotonie. Peut- être que Domas nous livre ici la suite du conte de fée, que se passe-t-il après le mariage et les jours délicieux? Comment les héros réussissent- ils à traverser les houles de la routine et des problèmes de communication?
La parentalité est source aussi de déséquilibre dans sa relation à Coquillage, il narre sans parole la difficulté à trouver sa place et à réenchanter le quotidien entre les enfants, le travail et la maladie.
Heureusement pour Max il lui reste un domaine dans lequel il continue à se réaliser: la bande dessinée et la création artistique.
Il continue à être inspiré malgré les aléas de sa vie. Il s’investit dans son travail pour oublier ses préoccupations personnelles et par ailleurs se nourrit de toutes ces expériences pour créer et mettre de la distance dans ses bulles. Son art va lui permettre de lâcher-prise, persévérer et accepter ce qu’il ne peut changer.
Sa créativité constitue un sorte de bouée au milieu de la tempête. Par delà les tumultes il demeure un artiste dont la douleur peut être transcendée par la création. Cet album est donc le fruit du pouvoir cathartique de l’Art sur la vie.
Cet album est un autoportrait changeant, en mutation et la bande dessinée permet de rendre ce mouvement et l’évolution personnelle à travers les flashbacks.
Loin des contes de fée, cet album aide à traverser les problèmes rencontrés. Au creux de la vague, la création constitue un exutoire qui permet de s’orienter quand tout semble prendre l’eau.
MARIE SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Après un mariage heureux avec Coquillage, un premier enfant de cette union et une carrière lancée Max semble mener une vie épanouissante.
Cependant, sa mère va vivre une maladie dégénérative qui semble la transformer. Le syndrome du petit pois évoque le conte de fée qui aurait mal tourné, ce petit rien qui va pourtant tout bouleverser.
Dans cet album personnel, Domas laisse s’exprimer toutes ses difficultés et son mal être. Il aborde les problématiques qui nous assaillent tous: la difficulté d’accepter la vieillesse, la maladie et la mort. L’insoutenable deuil d’une personne qui est pourtant toujours vivante mais méconnaissable et comme métamorphosée.
L’angoisse gagne du terrain et semble prendre le dessus. Cette mort à petit feu va s’immiscer dans tous les aspects de sa vie et la teinter de doute, de tristesse et de rage.
La difficulté à accompagner la maladie de sa mère va engendrer un mal être qui se propage et petit à petit affecte sa vie de famille et sa relation de couple. Le coup de foudre initial et la relation fusionnelle laissent place à la monotonie. Peut- être que Domas nous livre ici la suite du conte de fée, que se passe-t-il après le mariage et les jours délicieux? Comment les héros réussissent- ils à traverser les houles de la routine et des problèmes de communication?
La parentalité est source aussi de déséquilibre dans sa relation à Coquillage, il narre sans parole la difficulté à trouver sa place et à réenchanter le quotidien entre les enfants, le travail et la maladie.
Heureusement pour Max il lui reste un domaine dans lequel il continue à se réaliser: la bande dessinée et la création artistique.
Il continue à être inspiré malgré les aléas de sa vie. Il s’investit dans son travail pour oublier ses préoccupations personnelles et par ailleurs se nourrit de toutes ces expériences pour créer et mettre de la distance dans ses bulles. Son art va lui permettre de lâcher-prise, persévérer et accepter ce qu’il ne peut changer.
Sa créativité constitue un sorte de bouée au milieu de la tempête. Par delà les tumultes il demeure un artiste dont la douleur peut être transcendée par la création. Cet album est donc le fruit du pouvoir cathartique de l’Art sur la vie.
Cet album est un autoportrait changeant, en mutation et la bande dessinée permet de rendre ce mouvement et l’évolution personnelle à travers les flashbacks.
Loin des contes de fée, cet album aide à traverser les problèmes rencontrés. Au creux de la vague, la création constitue un exutoire qui permet de s’orienter quand tout semble prendre l’eau.
MARIE SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)