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Aucune puissance, ni l'Espagne de la Renaissance, ni les
Etats-Unis du XXe siècle, n'a plus que la Grande- Bretagne
contribué à la naissance du monde contemporain, à la
diffusion des progrès scientifiques et technologiques et des
valeurs religieuses, morales et politiques du vieux continent.
C'est à l'Angleterre que l'on doit l'ouverture du monde, le
décloisonnement des civilisations et des sociétés.
Différents
facteurs expliquent l'avance et la puissance d'Albion au XIXe
siècle et l'empreinte qu'elle a laissée sur le monde : la
conquête des libertés et le consensus autour des institutions, la
puissance économique et la domination des océans, l'efficacité
du Foreign Office dans les affaires européennes, l'esprit
d'entreprise de ses fils, tels Thomas Stamford Raffles à
Singapour, James Brooke, le "rajah blanc de Bornéo", et
Livingstone, qui incarne les valeurs morales de sa nation.
Le
lecteur trouvera dans cet ouvrage d'importants
développements sur la situation politique et sociale et sur les
mentalités de l'Angleterre victorienne, sur son essor industriel
et commercial et sur les difficultés du tournant du siècle,
quand émergent de niveaux géants, sur sa politique d'équilibre
sur le continent et de maîtrise de la Méditerranée et de la route
des Indes. L'hétérogénéité de l'empire est analysée en détail :
des colonies de peuplement qui accèdent au self-government
et des colonies d'exploitation, où les droits politiques des
"indigènes" sont inexistants ; des possessions tantôt
administrées directement, tantôt régies par l'indirect rule.
L'histoire intérieure des plus importantes est privilégiée, et
notamment les secousses qui les agitent, comme la révolte des
Cipayes et la guerre des Boers, sans vraiment ébranler les
certitudes de Londres.