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Le tome V du Tristan en prose donné par le manuscrit BnF. 757 conduit l'aventure à sa fin. La première partie du texte ramène Tristan auprès d'Iseult : elle est centrée sur le Chevalier à l'Ecu Vermeil, dont l'identité - il s'agit de Brunor, le Valet à la Cote Maltaillee, le frère de Dynadan - est révélée à la Joyeuse Garde. La deuxième partie, plus courte, dans une atmosphère de guerres féodales, entre Irlande et Norgales, entre Marc et Arthur, multipliant les méprises quant à l'identité des chevaliers, opposant Tristan et Lancelot, suit un moment les pas de Galaad, avec la Queste del Saint Graal en contrepoint, mais baigne surtout dans une atmosphère comparable à celle de la Mort le Roi Artu.
Elle s'achève sur la mort des héros. La version donnée par le ms. 757 met à l'écart le Graal, Galaad et Gauvain pour se centrer sur Tristan : le dénouement n'est pas une conséquence de la quête du saint vessel, il résulte de passions humaines qui n'ont pas l'inflexibilité tragique du péché originel mais la mouvance dramatique de l'inconstance des coeurs.
