La violence, une histoire sociale - France, XVIe-XVIIIe siècles

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Résumé

Des hommes qui vengent leur père, leur frère ou leur soeur, des maris qui tuent en flagrant délit d'adultère, des pères qui mutilent l'enfant menaçant l'honneur de la famille... À partir des lettres de rémission, une source méconnue, bruissante des affrontements de violence et de sang qui traversent et perturbent les relations interpersonnelles, ce livre porte sur l'homicide vécu au quotidien, du siècle de la Renaissance à celui des Lumières : il en définit les composantes, il en esquisse l'évolution et ambitionne de proposer une explication globale en offrant un modèle de compréhension et d'intelligibilité de la société de l'époque moderne. L'évolution n'a pas été linéaire : la violence s'exacerbe au XVIe siècle, notamment dans le cas du duel, puis décline, jusqu'à atteindre un point bas dès le début du XIXe siècle. A la théorie du procès de civilisation, chère au sociologue Norbert Elias, maints aspects des affrontements du siècle de la Renaissance et des guerres de Religion ne se conforment pas. Aussi, la première originalité de cet ouvrage est-elle d'emprunter son paradigme explicatif à Emile Durkheim : la violence diminue parce que déclinent les causes qui y portent, c'est-à-dire l'attachement à des groupes, et d'abord aux groupes de parenté, ainsi qu'aux communautés confessionnelles au temps de la déchirure religieuse et des " guerriers de Dieu ". Ce livre permet de comprendre le poids des devoirs issus des liens du sang, encore très forts au XVIe siècle : à la fois une solidarité impérieuse et une obligation intransigeante de défense de son honneur, un honneur conçu comme collectif et absolu. L'attention accordée aux femmes est toujours très forte : épouses, soeurs et filles occupent, au coeur de ces conflits de violence, une position centrale. Une autre originalité de l'ouvrage est de calculer des taux d'homicide : taux très élevés dans le cas du duel, puis déjà bas dans la société rurale du XVIIIe siècle. Il montre enfin l'affaiblissement des liens de parenté, corrélé au resserrement du lien conjugal, ainsi que la relativisation et l'individualisation de l'honneur, portées par le désir de plus en plus impérieux d'un épanouissement individuel. L'aspiration au bonheur serait-elle le meilleur remède à la violence ?

Sommaire

    • LA VIOLENCE AU XVIe SIECLE
    • Rémission et homicide
    • Du lien social au conflit
    • De l'affrontement à l'homicide
  • VIOLENCE ET HONNEUR
    • Vengeance et faide
    • Violence et Honneur dans la famille conjugale
    • L'honneur, définition sociale et évolution
    • LA PARENTE AU XVIe SIECLE
    • Tuer pour sa " race "
    • Les attitudes dans les relations de parenté
  • EVOLUTIONS
    • La culture de vengeance dans les guerres de religion
    • Baisse de la violence et procès de civilisation
    • " Les mœurs ont changé ", baisse de la violence et individualisation

Caractéristiques

  • Date de parution
    24/02/2011
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-87673-545-3
  • EAN
    9782876735453
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    378 pages
  • Poids
    0.58 Kg
  • Dimensions
    15,5 cm × 24,0 cm × 2,4 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Michel Nassiet

Michel Nassiet est professeur d'histoire moderne à l'Université d'Angers et membre de l'Institut universitaire de France.

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