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Dans cet essai en deux volumes, dont on livre ici le premier, nous procèderons à la critique dissolvante de deux présupposés centraux du marxisme ayant constitué un obstacle invincible à la formation de toute claire notion de libération. Notre seul but est de faire réchapper cette dernière du naufrage auquel la condamne sa noce moderne avec l'atroce enfer pétrochimique qu'on dit, horrible dictu, notre civilisation.
Ces présupposés sont que le communisme trouve sa possibilité dans le capital, que le sujet de la transformation sociale est un sujet de classe. Le spectacle de l'inénarrable cloaque où nous nous trouvons leur inflige pourtant un cuisant démenti. S'il reste au vivant assez de ressources pour fonder un monde sur la ruine de ce système exterministe et à la place de ce désert de verre, de béton et d'acier qui en constitue pour ainsi dire l'ossature, il n'est pas trop tôt pour la déployer.
Le misérable racontar du Progrès éco-géno- et pneumatocide, dont l'esclavage sans rivage du travail organisé pour la plus-value (légale ou non) est le ressort, prend de toute façon sous nos yeux, avec ou sans réchappés : autant livrer le baroud d'honneur, vec Schadefreude, si vénielle, d'ôter aux supports du biocide général, partout au pouvoir - des diverses instance d'Etat jusqu'aux usines d'enfants - celle de nous voir céder à la mutité.
En matière de communisme, nous n'avons jamais été assez antimarxistes. Le marxisme aura été la dernière tentative de sauver le camp de concentration planétaire où nous finissons avec les autres espèces naturelles : un capitalisme pour les pauvres. Sans doute put-il passer en son temps pour hérétique, mais il n'a dû sa survie qu'à recouvrir aussitôt les effets de vérité portés et suscités par Marx l'hérésiarque contre le Marx progressiste.