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Ce livre raconte comment Perpignan est devenue la capitale des nostalgiques de l'Algérie française (les nostalgériques) : 2003, stèle OAS ; 2007, mur des Français d'Algérie disparus ; 2012, "centre de documentation des Français d'Algérie". Rien de cela n'aurait été possible sans le soutien partisan de la mairie de Perpignan au lobby pied-noir du Cercle Algérianiste. Roger Hillel s'est lui-même impliqué pendant dix ans dans un collectif qui s'est battu en vain contre cette triade incongrue et la falsification de l'histoire franco-algérienne.
Au-delà de la narration des péripéties de ce combat, l'auteur s'attarde sur une des plus stimulantes expériences de sa longue vie militante : la découverte de l'existence de pieds-noirs progressistes. Ainsi, reconnaît-il que sans eux, il n'aurait jamais pris conscience du traumatisme subi par les pieds-noirs du fait de leur exode de 1962. Il montre aussi comment au cours de son long cheminement, il a acquis la certitude de l'inanité de "la guerre des mémoires" et que pour y échapper, le recours aux travaux des historiens qualifiés était un passage obligé.