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Il y a cent ans, après un bref séjour au Lac-Saint-Jean, Louis Hémon écrivait Maria Chapdelaine, roman traduit depuis en 25 langues et diffusé à travers le monde à plusieurs millions d'exemplaires. Ecrivain natif de la Normandie, Philippe-forée Kurrer était l'auteur tout désigné pour répondre à la commande de son éditeur et écrire la suite de ce classique. Un Normand aura donc continué l'oeuvre d'un Breton...
Le profil de l'auteur choisi était idéal pour ce genre de mission. Porée-Kurrer a lui-même séjourné une quinzaine d'années au Lac-Saint-Jean. Il en a fouillé les coutumes ancestrales, enregistrant mille expressions savoureuses et explorant la mémoire des aînés. Plus encore, il a fait parler la sage-femme du coin, apprivoisé les mets locaux, appris à faire du boudin et du savon et, enfin, il a succombé aux charmes d'une Jeannoise qu'il a épousée pour ensuite se présenter avec elle aux fonts baptismaux à six reprises.
Sous sa plume, à l'image du pays qu'elle incarne, Maria s'affirme plus que jamais.
