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La géomancie est un procédé divinatoire pré-islamique ; elle était d'un usage courant avant l'hégire et la tradition fait état d'un prophète — il pourrait s'agir de Mohammed lui-même — dont les révélations se fondaient trot pratique. Son étude appartient à celle du monde sémitique, pré-monothéiste, monde dont il convient de ne pas exclure les influences venues d'ailleurs. Les 16 figures géomantiques sont les arrangements 4 à 4 de deux signes, le pair et l'impair.
Ce premier tome de l'ouvrage est en grande partie consacré à l'étude des propriétés formelles du système. L'ordre du signifiant (ici l'aspect combinatoire, les propriétés algébriques et géométriques) et celui du signifié se correspondent ; l'ensemble est une théorie et un instrument prospectif où des savoirs divers — mathématique, philosophique, sociologique — font cohérence, unité. C'est à son aulne, à sa lumière que nous avons essayé d'analyser les relations existant entre géomancie et islam.
Tout se passe comme si le monothéisme, en ses versions judaïque et arabe, pouvait être défini et précisé à partir d'un renversement du sens introduit dans les formules géomantiques. Rien ne prouve que "l'histoire" fut étrangère à ce renversement ; loin de là.
