Kas est né à Cracovie, au Sud-Ouest de la Pologne, en mars 1955. C'est à l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie qu'il suit des études d'arts graphiques et d'architecture d'intérieur. Ensuite, il réalise en Pologne quelques albums de bande dessinée qui n'ont pas été traduits en français. A l'occasion du Festival de la BD de Sierre, il fait la connaissance de Grzegorz Rosinski qui lui propose alors de reprendre la série Hans.
Il accepte avec enthousiasme et se lance sans hésiter dans l'aventure. Son trait réaliste très fouillé permet d'assurer une transition idéale, véritable tremplin d'une carrière de grand dessinateur. Féru d'histoire et d'Amérique, Kas prend son envol avec Les Voyageurs, sur un scénario de Mc Leod, et nous emmène dans les grandes plaines du Nouveau Monde, au XIXe siècle. Quelques années plus tard, il effectue un bond temporel d'un siècle, pour illustrer le Halloween Blues, de Mythic, qui se déroule aux Etats-Unis dans les années 50.
Ses superbes couvertures ne sont pas sans évoquer des peintres tels que Hopper ou Norman Rockwell, tandis que ses pages intérieures mettent en valeur son sens du cadrage et du jeu d'acteurs. Kas est de ces dessinateurs qui laissent parler l'émotion sur les visages, créant une véritable empathie chez le lecteur. Après un album consacré à Marylin Monroe chez Casterman, il se lance sur un scénario de Laurent Galandon, dans un diptyque haut en cou-leurs consacré à l'histoire de Casque d'Or et aux voyous parisiens de la Belle Epoque.
Scénariste Né le 16 mars 1970 à Issy-les-Moulineaux, Laurent Galandon a grandi dans la banlieue parisienne et vit maintenant en Ardèche. Adolescent, il se passionne pour les combats contre les trolls et autres créatures cthulhiennes, et invente des histoires pour ses partenaires de jeux de rôle. Adulte, il s'installe à Paris et se consacre à la photographie. En 1996, il prend la direction d'un cinéma d'art et d'essai à Trappes, la ville de Jamel Debbouze, et y rencontre des comédiens, des scénaristes et des cinéastes qui attisent son goût pour l'écriture.
En 2006, associé au dessinateur Arno Monin, il publie chez Bamboo le tome 1 de sa série L'Envolée sauvage qui remporte de nombreux prix avant de poursuivre rapidement avec d'autres titres. Il ne serait pas indu de dire de Laurent Galandon qu'il est le scénariste des opprimés. En seulement cinq ans, cet auteur a signé nombre d'albums où il s'attache au sort réservé à certaines populations ou individus.
Des enfants déportés de L'Envolée sauvage, aux tsiganes de Quand souffle le vent, en passant par les Algériens de Tahya El-Djazaïr, Galandon aime dépeindre le sort des damnés de la terre. Exercice périlleux auquel il se livre toujours avec une grande sensibilité, multipliant les collaborations - autour de one-shots ou diptyques, la plupart du temps. Ses dialogues ciselés et la grande part laissée aux silences et aux émotions ont vite conquis le coeur du public, faisant de Laurent Galandon une étoile montante du scénario.
