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L'hypothèse fondamentale de notre recherche est que les petits terroirs qui n'ont plus la mémoire de leur passé d'avant la "modernisation" à partir des années 1950-1960, n'ont hélas paradoxalement que très peu d'avenir au XXIème siècle. Ainsi, l'industrialisation-spécialisation de l'élevage bovin a entraîné, pour une très large part, la délocalisation de cette activité en dehors de la commune de Thurins.
Localement, le handicap économique devient tel que le familialisme agraire "lyonnais" ne sait plus "à quel saint se vouer" pour trouver des solutions alternatives aux "vacheries" de la mondialisation. Nous suggérons donc d'explorer une piste de réflexion en matière de développement agricole : comprendre en profondeur le fonctionnement de l'économie paysanne locale à des époques a priori si anciennes que l'éleveur actuel ne sait pas comment travaillaient ses ancêtres- éleveurs, au-delà des souvenirs liés à son seul grand-père.
C'est pourquoi nous proposons cette immersion au milieu des vaches thurinoises des siècles passés, c'est-à-dire la redécouverte d'un terroir qui réunissait, en miniature, la biodiversité bovine de la France.
