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Etrange destinée que celle de Jean-Joseph Ferréol. Né en 1808 à Cucuron, un village à l'adret du Luberon, ce séminariste va enseigner les belles-lettres avant d'accéder à la prêtrise en décembre 1837, puis rejoindre lest Missions étrangères de Paris (MEP). Désigné pour partir en Corée, il embarque à Bordeaux à l'âge de 31 ans, pour un périple maritime de huit mois qui va le conduire à Macao. Jean-Joseph Ferréol va alors traverser la Chine jusqu'aux confins de la Tartarie et de la Mandchourie, puis tenter durant cinq années de pénétrer dans le Royaume Ermite de Corée, où une violente vague de persécutions sévit à l'encontre des chrétiens.
Il y parviendra à bord d'une jonque de fortune, en s'échouant sur les roches acérée des rivages coréens, sa terre de mission. Choisi par Rome pour être évêque de Belline et vicaire apostolique de Corée, il a la joie d'élever au sacerdoce André Kim, faisant de ce jeune converti coréen le premier prêtre de l'histoire de cette Eglise, martyr aujourd'hui sanctifié et universellement vénéré. Pendant huit ans, Mgr Ferréol va exercer sa mission dans la clandestinité, avant de s'éteindre, le 3 février 1853, sans jamais revoir sa terre natale.
Nourrie des lettres manuscrites de Jean-Joseph Ferréol adressées à ses confrères des Mission étrangères de Paris, à Macao, à Hong Kong... et des archives communales conservées dans son village natal, cette première biographie témoigne du destin d'un homme cultivé, doublé d'un voyageur au coeur bien trempé. Des qualités humaines soutenues par une foi irrévocable, indispensables pour accomplir cette mission, qui ont fait de ce Vauclusien l'un de fondateurs de l'Eglise de Corée.
