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A la fin du 19e siècle, Nietzsche avait postulé, pour l'homme, un diabolique mélange de naturel et d'humain. Peu après, Bréal avançait, pour la langue, un va-et-vient entre les deux. Cet échange fut interprété à l'époque comme un inépuisable transfert de sens. Le verdict nietzschéen semble scellé. Y a-t-il moyen d'y échapper ou sommes-nous ad aeternam damnés à traîner notre triste lot ourdi de doute ? Où en est-on aujourd'hui ? Difficile à dire.
J'accepte l'idée générale du trafic d'images. A preuve, les photos de la première et de la quatrième de couverture : une où la Nature se mire dans l'oeil de l'homme et l'autre où c'est l'Homme qui s'oublie un peu dans l'oeil de la nature. Ce que je conteste, c'est le statu quo, constat d'inextricable. J'émets des réserves, introduisant dans l'absolu des affirmations théoriques un moment de relativité.
A confronter les langues, on se rend à l'évidence que certaines directions ne s'impriment pas partout avec la même force. Et quant aux mouvements adverses, ils changent aussi de domicile. On s'en aperçoit dès qu'on adjoint à la circonférence externe de la langue, constituée par les H et N contraires, une circonférence interne des capacités contradictoires de Voir et d'Entendre. Or, en rattachant ces sens de perception, différemment distribués dans les deux langues, à la priorité accordée à la matrice active de l'Homme, dans l'une, et à la matrice passive de la Nature, dans l'autre, je fais la boucle.
Fin d'incertitudes... L'extérieur se traçant en pointillés, la ligne continue s'étire à l'intérieur et se replie au livre.