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Certains architectes incarnent ce que leur temps a de plus extraordinaire. Jacques Hondelatte (1942-2002) fait assurément partie des explorateurs et des magiciens. Durant les trente années où il a enchaîné projet sur projet, tout ce qu'il a conçu est source d'émerveillement. Qu'il s'agisse d'une maison particulière ou du viaduc de Millau, d'un immeuble de bureaux ou de logements, de l'aménagement d'une rue de Niort ou des abords du Mont-Saint-Michel, il a su aller au plus près des usages pour les métamorphoser en légendes.
Le Grand Prix national d'architecture, décerné à Jacques Hondelatte, en 1998, récompensait non seulement l'ensemble d'une oeuvre exigeante et singulière, soutenue par une conviction et une détermination exemplaires, mais aussi la création architecturale, les recherches et l'enseignement de cet architecte, qui a fait le choix de vivre et de travailler à Bordeaux. "Ce livre tente de trouver les clés qui lui permirent, tout en restant profondément ancré dans la réalité, de fuir le monde réaliste dans lequel la modernité s'est perdue" , écrit son auteur Patrice Goulet.
