Dû à l'ancien chef départemental de la Résistance devenu préfet de la Libération de Lozère, en 1944, l'Histoire de la Résistance en Lozère constitue un témoignage irremplaçable sur la lutte qui dressa, contre le fascisme, des hommes et des femmes volontaires épris de liberté et de dignité. Sa réédition, cinquante ans après le début de la Seconde Guerre mondiale, n'est pas fortuite. Le procès Barbie, l'affaire Touvier, le " détail " de J.-M. Le Pen, les carmélites d'Auschwitz,... autant d'événements significatifs qui montrent bien que la période 39-45 reste étrangement d'actualité. Et, alors que certains tentent de réécrire l'Histoire, de minimiser les responsabilités et de dédouaner les bourreaux d'hier, d'autres développent une propagande raciste, antisémite, voire fascisante. Comme le souligne Henri Cordesse, nous assistons à la montée de dangers que nous pensions à jamais écartés ; et, insiste-t-il, il faut se montrer vigilant, car " notre civilisation est fragile ". Cette Histoire de la Résistance en Lozère, revue et complétée par une quarantaine d'illustrations, est donc à nouveau disponible. Elle éclairera bien des points, lèvera bien des équivoques, car peu à peu, témoins et acteurs disparaissent, qui ont prouvé, par leur combat, que la Lozère fut, en ces années sombres, un haut lieu de la Résistance. On sait, par le livre d'Eveline et Yvan Brès : Un Maquis d'antifascistes allemands en France, que c'est là, entre 1942 et 1944, que des antifascistes allemands et autrichiens luttèrent contre l'occupant. On sait aussi, grâce à l'ouvrage Cévennes, terre de refuge, que ce département sut accueillir et cacher de nombreux juifs et antifascistes pourchassés par les nazis. C'est de cet esprit de résistance et de fraternité que nous parle Henri Cordesse qui montre comment, après la nuit de la défaite, un peuple sut s'arracher à l'apathie et se dresser contre la soumission.
MISE EN RELIEF DU ROLE HONTEUX DE L'EVEQUE PRO-NAZI DE MENDE, FRANCOIS AUVITY
Ce livre précieux met en lumière le rôle de François Auvity qui fut un des 3 seuls évêques démis à l’instigation de Charles de Gaulle et avec l’accord explicite immédiat du pape Pie XII. L’évêque pro-nazi François Auvity envoyait ses ouailles au Service du Travail Obligatoire, leur disant que c’était leur devoir d’être les esclaves d’Hitler dans les manufactures d’armes du Reich. L’évêque pro-nazi François Auvity interdisait aux prêtres de son diocèse d’administrer les derniers sacrements aux Résistants mourants. L’évêque pro-nazi Auvity soutenait ouvertement la Croix de la Lozère, un torchon collaborationniste et violemment antisémite. Une crapule dans le genre le plus répugnant qui soit. Pourtant il ne s’est jamais excusé pour ses crimes. Et l’Église, qui a fait semblant de le démettre et de l’envoyer à la Trappe de Bonnecombe pour expier ses péchés, l’a en fait recyclé en « évêque de Dionysiana » et autorisé à regagner ses pénates dans un hameau perdu de France profonde où, gros et gras grâce à sa prébende d’évêque, il a vécu jusqu’à 90 ans… avant d’être enterré comme dans la basilique de Mende. Effarant : nazisme ou pédophilie, l’Église agit pareil – avec une morgue et une inhumanité intolérables envers ses victimes.