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Le 29 septembre 1914 à Chuignes (Somme), Francis est grièvement blessé, la mâchoire fracassée par une balle et le dos criblé d'éclats d'obus. Sauvé d'extrême justesse par deux camarades, il recouvre vigueur et santé après de longs mois de soins intensifs. Toutefois, la constriction de sa mâchoire brisée demeure. Comme tant d'autres victimes de la Grande Guerre, il est au nombre des mutilés de la face qu'on appelle les "Gueules Cassées".
Cette "Gueule Cassée", l'auteur l'a bien connue : Francis était son père. Un père, qui, au retour de la guerre, s'est fixé un modeste idéal : exercer une profession sûre, disposer d'une maison avec un jardin, quelques arpents de terre et des pommiers, quelques vaches laitières et, surtout, un cheval. Ses humbles projets pourront-ils se réaliser à Neufmesnil dans le Cotentin ?
