La société malade de la gestion - Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social

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Sous une apparence pragmatique, la gestion constitue une idéologie qui légitime la guerre économique et l'obsession du rendement financier. Les " gestionnaires... Lire la suite
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Résumé

Sous une apparence pragmatique, la gestion constitue une idéologie qui légitime la guerre économique et l'obsession du rendement financier. Les " gestionnaires " installent en fait un nouveau pouvoir managérial. Il s'agit moins d'un pouvoir autoritaire et hiérarchique que d'une incitation à l'investissement illimité de soi dans le travail pour tenter de satisfaire ses penchants narcissiques et ses besoins de reconnaissance. Il s'agit d'instiller dans les esprits une représentation du monde et de la personne humaine, en sorte que la seule voie de réalisation de soi consiste à se jeter à corps perdu dans la " lutte des places " et la course à la productivité. Or, pour comme pour mieux assurer son emprise, cette logique déborde hors du champ de l'entreprise et colonise toute la société. Aujourd'hui, tout se gère, les villes, les administrations, les institutions, mais également la famille, les relations amoureuses, la sexualité... Le Moi de chaque individu est devenu un capital qu'il doit faire fructifier. Mais cette culture de la haute performance et le climat de compétition généralisée mettent le monde sous pression. Le harcèlement se banalise, entraînant l'épuisement professionnel, le stress et la souffrance au travail. La société n'est plus qu'un marché, un champ de bataille insensé où le remède proposé aux méfaits de la guerre économique consiste toujours à durcir la lutte. Face à ces transformations, la politique, à son tour contaminée par le " réalisme gestionnaire ", semble impuissante à dessiner les contours d'une société harmonieuse, soucieuse du bien commun. Peut-on néanmoins échapper à l'épidémie ? Peut-on repenser la gestion comme l'instrument d'organisation et de construction d'un monde commun où le lien importe plus que le bien ? C'est en tout cas la piste qu'ouvre ici le diagnostic du sociologue clinicien.

Sommaire

  • POUVOIR MANAGERIAL ET IDEOLOGIE GESTIONNAIRE
    • Le management entre le capital et le travail
    • Les fondements de l'idéologie gestionnaire
    • Le management, la qualité et l'insignifiance
    • Les caractéristiques du pouvoir managérial
    • La morale des affaires
  • POURQUOI LA GESTION REND-ELLE MALADE ?
    • On ne sait plus à quel sens se vouer
    • La puissance et l'argent
    • La gestion de soi
    • La part maudite de la performance
    • Une société d'individus sous pression
    • Eclatement des classes sociales et lutte des places
    • La politique contaminée par la gestion
    • Le lien vaut mieux que le bien

Caractéristiques

  • Date de parution
    07/01/2005
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    2-02-068912-X
  • EAN
    9782020689120
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    275 pages
  • Poids
    0.3 Kg
  • Dimensions
    14,0 cm × 20,5 cm × 1,8 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Vincent de Gaulejac

Vincent de Gaulejac est directeur du Laboratoire de changement social et professeur de sociologie à l'université Paris-VII. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont Le Coût de l'excellence (Seuil, avec Nicole Aubert), La Lutte des places, Les Sources de la honte. IL préside le Comité de recherche de sociologie clinique à l'Association internationale de sociologie.

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