Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les livres I et II des Essais de Michel de Montaigne ont d'abord formé un corps textuel complet, mais en devenir. Le premier, agencé en symétrie imparfaite...
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Les livres I et II des Essais de Michel de Montaigne ont d'abord formé un corps textuel complet, mais en devenir. Le premier, agencé en symétrie imparfaite autour de son centre effacé, le Discours de la Servitude volontaire de
La Boétie, ébauchait sous des formes diverses une entreprise d'affranchissement intellectuel et moral problématisée par réflexion sur elle-même : y était mise à l'essai la contingence des croyances et des usages, mais aussi celle de la pensée qui les inspectait, et des critiques ou ratifications qui en procédaient. Le deuxième livre continue ce travail en mettant en lumière son assise : la philosophie de l'incertitude profilée dans la paradoxale " Apologie de Raimond Sebond ", masse excentrée qui polarise les interrogations et les inquiétudes perceptibles dans les chapitres dispersés de part et d'autre. La composition de l'ensemble, en déséquilibre peut-être calculé, préfigure dès 1580 les mouvements d'inflexion et de relance imprimés plus tard jusque dans la segmentation des phrases. Avant même de recevoir les adjonctions qui, en 1588 et jusqu'en 1592, accroîtront leur complexité, les Essais présentent ainsi à grande échelle l'aspect d'une méditation inachevée, à prolonger.