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De 1940 à 1961, sous les cieux africains, pas de repos. Les trimoteurs qui, en 1940, transportaient une douzaine de passagers entre Alger et Dakar en deux jours, font place, vingt ans plus tard, à des quadriréacteurs offrant quotidiennement cent cinquante sièges. L'avion est devenu un instrument privilégié de cohésion au service des collectivités. Les progrès de la technique aéronautique et les énormes efforts dans le domaine de l'infrastructure ont permis au transport aérien en Afrique de passer du bricolage et de l'improvisation à l'abondance et à la rationalité.
Ce fut aussi le champ d'une lutte sans merci, sous l'arbitrage hésitant des pouvoirs publics, entre deux compagnies d'Etat, dotées d'un monopole réel ou supposé, et des entrepreneurs privés courageux. Puis vinrent les remous qui accompagnèrent l'accession des territoires africains à l'indépendance. Tel est le récit passionnant et documenté que Vital Ferry, acteur et témoin de cette période, développe dans le troisième volet de son triptyque sur l'histoire de l'aviation en Afrique francophone depuis son apparition en 1911.
