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Dans ses recherches sur la transformation sociale en Afrique noire l'auteur s'est heurtée à des approches multiples. Chacune d'elles lui a semblé insuffisante pour expliquer le changement survenu en Afrique depuis les premiers contacts liés à la colonisation. La démarche développée ici définit le changement comme une résultante de l'interaction entre les différentes puissances coloniales et les groupes autochtones.
Pour permettre une reconstruction empirique et montrer les différences résultant des approches liées aux particularités nationales de chaque puissance coloniale, l'auteur a choisi l'exemple pertinent de l'ancien Togo allemand, réparti entre la France et l'Angleterre lors de la conférence de Versailles. L'analyse des pratiques décrites dans les rapports émanant de l'Angleterre et de la France, quant à leur administration des territoires sous mandat de la Société des nations et sous tutelle des Nations unies, laisse apparaître les procédures employées, les moyens utilisés et les influences théoriques et idéologiques en présence.
Pour la plupart des sociétés africaines, l'affrontement de deux systèmes de valeurs très différents signifiait qu'elles exposaient leurs systèmes sociaux aux influences des puissances coloniales. Ce cadre d'une association plus ou moins évidente à un autre système de valeurs impliquait un affrontement menant souvent à une restructuration des systèmes sociaux autochtones. Par cette approche, le présent ouvrage permet de redéfinir l'objet de l'anthropologie et ouvre ainsi de nouvelles possibilités de recherche.
Il fera donc avancer un débat sur les sociétés africaines qui était dans l'impasse, car souvent on ne parvenait pas à analyser la logique coloniale à laquelle ces sociétés avaient été confrontées.
