Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
A partir de la formule stoïcienne d'Epictète qui définit la liberté comme sagesse de s'en tenir à ce qui dépend de soi et en continuité avec la...
Lire la suite
A partir de la formule stoïcienne d'Epictète qui définit la liberté comme sagesse de s'en tenir à ce qui dépend de soi et en continuité avec la distinction de Rousseau, entre l'amour de soi, source d'authenticité et d'indépendance, et l'amour-propre, pur reflet de l'opinion des autres, Mme de Staël examine l'effet funeste des passions sur le bonheur : leur pouvoir de destruction de l'autonomie et de l'identité du sujet. Elle analyse les passions positives, mais surtout celles destructrices : l'amour de la gloire, la vanité, le jeu, l'avarice, l'ivresse, la vengeance, l'esprit de parti et l'inconscience face à la menace du malheur. Elle propose ensuite des moyens pour les combattre : la philosophie, l'étude, la bienfaisance.
Ce texte, classique par son propos, brille par l'intelligence exceptionnelle de Mme de Staël : par la manière dont celle-ci nous donne à voir l'avancée d'un raisonnement, la formation d'une pensée, son mouvement de reconquête de soi, contre la confusion des sentiments et l'opacité des sensations.