Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La marche du xxe siècle a taillé bien des croupières à l'œuvre très belle et très originale de l'écrivain Jean Malaquais (1908-1998). Le prix...
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La marche du xxe siècle a taillé bien des croupières à l'œuvre très belle et très originale de l'écrivain Jean Malaquais (1908-1998). Le prix Renaudot avait salué Les Javanais ; mais c'était en 1939. On sait la suite. Planète sans visa partait parmi les favoris du Goncourt, mais c'était en 1947, au sortir de la guerre. Pour sa part, le recueil de sept nouvelles qu'est Coups de barre n'a jamais été publié en France ; il est sorti à New York, en 1944. Chronologiquement, Coups de barre se situe donc à mi-chemin entre Les Javanais, le roman du métèque " à la grandeur épique, à la fois bouffonne et tragique ", pour reprendre le salut d'André Gide, et Planète sans visa, la fresque de " Marseille-sous-Vichy ", dont l'écrivain américain Norman Mailer a loué " la puissance, l'ambition, l'ironie et l'indignation sourde à l'endroit d'une société, la nôtre (...). Ce livre avait cinquante ans d'avance : il est temps de le lire! Du récit à la tonalité joyeuse qu'est " La montre ", dont le personnage central est un adolescent ouvert à toutes les aventures, à " Marianka ", dont la sobriété tragique reflète la violence collective de l'histoire, en passant par l'humour à la fois tendre et grinçant du " Marchand de balais " ou de " Carry " ou encore par la folie meurtrière des nouvelles maritimes " Il Piemonte " et " El Valiente ", Malaquais trempe sa plume dans la mouvance du réel. Il s'entend à faire voyager son lecteur. Ses personnages sont des nomades par essence, qui ne parlent que de partir, et le dynamisme de son écriture ouvre l'antre des mille langues qui se croisent sur la terre et parviennent, envers et contre tout, à communiquer.