Composer sous Vichy

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Yannick Simon - Composer sous Vichy.
A l’image des cinémas, des théâtres et des lieux d’exposition, les salles de concert connaissent une forte affluence sous l’Occupation. Ce succès... Lire la suite
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Résumé

A l’image des cinémas, des théâtres et des lieux d’exposition, les salles de concert connaissent une forte affluence sous l’Occupation. Ce succès n’échappe pas aux autorités allemandes qui l’encouragent et font de la musique « savante » l’une de leurs priorités artistiques. Pour sa part, l’État français entreprend une réorganisation du secteur musical qui implique nécessairement les compositeurs. Certains d’entre eux, notamment Henri Rabaud, participent à la réalisation d’un projet ayant pour modèle l’organisation de la musique dans l’Allemagne nazie. Ils sont néanmoins peu nombreux à fréquenter ce pays dans lequel règne un embargo sur la musique française. Les plus conciliants ont le privilège de se voir invités à commémorer le 150e anniversaire de la mort de Mozart à Vienne. Arthur Honegger et trois membres de la section musicale du bien nommé groupe Collaboration (Alfred Bachelet, Marcel Delannoy et Florent Schmitt) sont de ce « pèlerinage encore plus nazi que mozartien », selon la formule de Lucien Rebatet. A Paris, d’autres compositeurs savent faire preuve de plus de retenue bien que la gamme des comportements soit large. Les velléités de résistance sont néanmoins faibles. Rares sont ceux qui, à l’image de Francis Poulenc, militent sur les portées de leur papier à musique. Les compositeurs français ont pour première ambition de poursuivre leur principale activité. Ils écrivent de nouvelles partitions et s’attachent à promouvoir l’ensemble de leurs œuvres. Malgré les difficultés conjoncturelles, ceux d’entre eux qui ne sont pas réduits au silence bénéficient de l’intervention de l’État, d’une forte demande, d’un climat nationaliste et de l’absence de concurrence étrangère. La tendance néoclassique de l’entre-deux-guerres trouve dans ce contexte un terrain de prédilection, sans, pour autant, réduire à néant la modernité dont Olivier Messiaen est l’incarnation. Cette étude porte un regard d’ensemble sur les différentes activités des compositeurs. Elle s’intéresse à leur implication dans la vie musicale et aux conséquences de l’Occupation sur leur activité créatrice. Composer sous Vichy, c’est aussi composer avec Vichy et avec un contexte qui résonne dans la création musicale.

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/09/2009
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-914373-57-9
  • EAN
    9782914373579
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    432 pages
  • Poids
    0.82 Kg
  • Dimensions
    17,0 cm × 24,0 cm × 3,0 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Yannick Simon

Maître de conférences à l’université de Rouen, Yannick Simon travaille sur la vie musicale en France sous la IIIe République et l’Occupation. Il a participé, à ce titre, aux travaux de l’équipe de recherche, dirigée par Myriam Chimènes, sur la vie musicale en France sous l’Occupation. Dans le cadre de la Mission d’étude sur la spoliation des juifs de France, Yannick Simon a consacré un rapport aux droits d’auteur des sociétaires de la SACEM considérés comme Juifs sous l’Occupation (La SACEM et les droits des auteurs et compositeurs juifs sous l’Occupation, La Documentation française, 2000). Ses travaux portent aussi sur l’histoire des concerts populaires en France à la fin du XIXe siècle. Il est l’auteur de L’Association artistique d’Angers (1877-1893), histoire d’une société de concerts populaires suivie du répertoire des programmes des concerts, Société française de musicologie, 2006.

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