Budapest. Danube Blues

Buda, Pest, Obuda. Trois villes en une, une ville en deux et le Danube aux somptueux ponts. Flâneries croisées dans les rues aux noms changeants -des Habsbourg aux héros de la Révolution-, les gares mythiques et bien réelles, les jardins faussement anodins et les cours intérieures, les beaux quartiers et les vieux ghettos. Lieu de découverte d'une décadence d'antan hédoniste, ironique, cosmopolite, la ville juive et tzigane devient aujourd'hui objet de nostalgie pour tout un continent. Nostalgie ou ... cauchemar. Quand l'Histoire retient le temps, les habitants retiennent leur souffle. Un passé omniprésent comme autant de repères visibles ou occultés. Les souvenirs obscurs de l'Arizona, un cabaret pas comme les autres, les traces de bottes de Staline sur la place des Héros... Mais la vie triomphe de l'Histoire. Ville miroir, Budapest est devenue " la baraque la plus gaie du camp socialiste ". Consommation effrénée au prix fort, travail au noir de rigueur, taux d'infarctus élevé, rock hard et rires acides. Ni vraiment capitaliste ni tout à fait socialiste, Budapest se cherche. Avec entre autres, Peter Eszterhazy, François Fejtö, Györy Konrad, Ivan Mandy, Véronique Soulé... Cet ouvrage, réalisé en 1988, a été dirigé par Anne Losonczy, avec la participation de Magda Huszar et de Nicole Czechowski.