Biologie de la peau humaine

La biologie de la peau humaine, tant par sa structure que par la démonstration de son implication dans l'Immunité innée périphérique, constitue un domaine innovant et en pleine expansion en ce début de 3ème millénaire. Ainsi, les kératinocytes restent un domaine d'étude de pointe développé dans les laboratoires grâce à une approche pluridimensionnelle : fonction immune au travers de leur production de défensines et peptides microbiens et de l'expression du système CD1 d. Les différentes reconstructions de peaux utilisant des biomatériaux innovants, dont certains permettent l'étude de l'action d'enzymes nouvelles intervenant dans le métabolisme de l'élastine et des constituants de la matrice extra-cellulaire dermique et inter-kératinocytaire, constituent des avancées très prometteuses dans la manipulation des problèmes du vieillissement. Cet ouvrage collectif, issu des deux derniers séminaires d'enseignement Inserm, regroupe les données les plus récentes sur la biologie de la peau humaine, exposées par les meilleurs spécialistes de chaque domaine, dans une trentaine de chapitres consacrés à la biologie cutanée humaine et son implication en pathologie. Tout d'abord, la fonction barrière de l'épiderme a été étudiée à travers son organisation structurale et moléculaire. La régulation et la différenciation de l'épiderme, ainsi que la partie dermique de la peau, ont été abordées au niveau de ses constituants majoritaires. L'implication de ces différents paramètres a fait l'objet de larges études synthétiques et prospectives de la réparation tissulaire et ses altérations. Finalement, certaines fonctions de la peau ont été particulièrement développées. Ainsi, la peau, connue depuis longtemps comme un organe périphérique par excellence, a été qualifiée d'" organe sensoriel " de par la présence de terminaisons nerveuses. La peau est également considérée comme un système immunitaire étant donné la diversité des interactions entre les constituants tissulaires et les cellules plus directement impliquées dans la réponse immune, comme les cellules de Langerhans et les cellules dendritiques dermiques. De plus, la peau reste un modèle d'étude des autres épithéliums, notamment buccal et pulmonaire, ainsi que dans le domaine des agressions environnementales. Différents domaines de la pathologie cutanée ont été explorés : processus de la mélano-carcinogenèse induit par les rayonnements ultraviolets, applications et développement de thérapie anti-tumorale. En dernier lieu, de nouvelles approches technologiques spécifiques de la peau humaine se mettent progressivement en place, ouvrant une voie nouvelle à l'expérimentation en dermatologie et en cosmétologie, comme les puces à ADN ou l'apport novateur de la vidéocapillaroscople à la caractérisation et la quantification de la micro-circulation cutanée in vivo. Clair, didactique, bien documenté avec de nombreuses références, cet ouvrage s'adresse à tous les biologistes, étudiants ou professionnels, qu'ils soient scientifiques, médecins, vétérinaires, pharmaciens, qui veulent comprendre aujourd'hui la biologie cutanée humaine en ce début du nouveau siècle.