Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
EN CES TEMPS OU L'ON EXALTE LA TOUTE-PUISSANCE de l'homme, comment parler de la faiblesse ? Comment évoquer les réalités qui, sans cesse, nous rappellent...
Lire la suite
EN CES TEMPS OU L'ON EXALTE LA TOUTE-PUISSANCE de l'homme, comment parler de la faiblesse ? Comment évoquer les réalités qui, sans cesse, nous rappellent nos propres limites et dont nous aimerions tant nous affranchir ? Nés d'un homme et d'une femme, marqués par ce commencement avant lequel nous n'existions pas, voués à la mort et à l'interrogation sur ce fragile entre-deux que nous vivons aujourd'hui...
Dans le sillage de ces questions, la vie exprime aussi un mystère dans ses marges : l'enfance et la vieillesse signalent une autre réalité à l'activiste et à sa superbe ; le malade susurre au bien-portant que l'équilibre de la santé demeure, malgré tous les progrès de la médecine, fragile et temporaire ; l'exclu, l'étranger, dont les figures sont extrêmement présentes dans nos sociétés occidentales, rappellent à ceux qui demeurent à l'intérieur du corps social que les frontières de l'inclusion sont fragiles et relatives.
Accepter et accueillir la faiblesse, en évitant l'écueil de la victimisation, et en renonçant aussi à la toute-puissance du désir : Jacques Arènes évoque le chemin de désillusion offert par la psychanalyse, mais aussi par la tradition spirituelle. En notre époque par trop rationnelle, ces chemins retrouvent une saveur nouvelle.
Psychologue, psychanalyste, Jacques Arènes est l'auteur de Y-a-t-il encore un père à la maison ? (Fleurus, 1997) et de Dis, un jour, moi aussi je mourrirai ? (Fleurus, 1998).