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Années trente. Tandis que dans la chaleur moite du sud, ses ennemis manœuvrent pour prendre sa place, Willie Stark, "l'enfant humilié" devenu gouverneur, se découvre un nouvel adversaire : le vertueux juge Irwin. Le boss charge alors Jack Burden, narrateur cynique en quête de sens, du fardeau de découvrir la vérité, car dans un monde de corruption "il y a toujours quelque chose à déterrer". Mais déjà le temps agit, et le futur met en place le passé, et tous les hommes du roi montent sur scène pour la tragédie à venir.
De l'angélique Anne Stanton à la diablesse Sadie Burke, en passant par Adam l'esthète et Sugar boy le porte-flingue, chacun jouera son rôle dans ce magistral roman à l'écriture époustouflante, qui de la vie donne son image la plus juste et poignante : celle de la fragilité.
les fous du roi
« L'homme est conçu dans le péché et élevé dans la corruption, il ne fait que passer de la puanteur des couches à la pestilence du linceul »
Ce roman a un défaut. Il ne semble pas « sexy », en effet il a pour toile de fond une fiction politique et je ne sais pas vous mais moi ça ne m'emballe pas vraiment. Et on a bien tort , « Tous les hommes du roi » est un immense texte qui dépasse de très loin le simple cadre d'une politique fiction. Dans cette œuvre il est question de l'engagement, de l'idéalisme, de la recherche de la vérité, mais aussi d'amour et de trahison...
C'est un véritable chef d’œuvre complet, une fresque du sud de l'Amérique dans les années 30 dans laquelle on revit l'ascension et la chute de Willy Stark à travers les souvenirs d'un personnage complexe et fascinant , Jack Burden qui était le conseiller, l'homme de main et l'homme de confiance de Stark.
Trois fois prix Pulitzer, Robert Penn Warren est un auteur trop méconnu que Monsieur Toussaint Louverture sort de l'oubli pour notre plus grand bonheur.
La lecture de ce livre déchire un coin du voile dont on se plaît à recouvrir la vérité de notre vie d'homme. A lire absolument.