Biographie de René Fallet
Fils de cheminot, René Fallet est né en 1927 à Villeneuve-Saint-Georges. Il travaille dès l'âge de quinze ans. En 1944, à moins de dix-sept ans, il s'engage dans l'armée. Démobilisé en 1945, il devient journaliste, grâce à une recommandation de Blaise Cendrars qui a aimé ses premiers poèmes. Il a dix-neuf ans quand il publie, en 1946 Banlieue Sud-Est. René Fallet a reçu le prix Interallié pour Paris au mois d'août.
Ses romans ont inspiré de nombreux films. D'après René Fallet lui-même, son oeuvre est irriguée par deux artères principales, la veine whisky où se noient les amants déchirés de ses romans d'amour (Les pas perdus, Paris au mois d'août, Charleston, Comment fais-tu l'amour, Cerise ?, L'amour baroque, Y a-t-il un docteur dans la salle ?, L'Angevine, etc.) et la veine beaujolais qui arrose de plus heureux personnages, ceux du Triporteur, des Vieux de la vieille, d'Un idiot à Paris, du Braconnier de Dieu, du Beaujolais nouveau est arrivé et de La soupe aux choux.
René Fallet est mort en 1983.
A lire absolument
La soupe aux choux, c’est le mets de prédilection de Francis Chérasse et Claude Ratinier, dits « le Bombé » et « le Glaude ». Ces deux amis de toujours habitent le hameau des Gourdiflots à Jaligny, un village reculé du Bourbonnais. Anticonformistes et imperméables au progrès, ils mènent une vie à l’ancienne, jalonnée par les valeurs paysannes et les excès de bonne chère.
La nuit venue, le Glaude et le Bombé aiment à se retrouver dans leur jardin pour y cuver leur nombreux ch’tis canons, refaire le monde mais surtout s’adonner à d’impressionnants concours de flatulences. Un soir, ces dernières traversent la voie lactée et font venir un extra-terrestre depuis la lointaine planète Oxo.
Il aura vite son petit nom : ce sera « la Denrée ».
Quand l’improbable rencontre l’improbable, c’est une belle aventure qui se construit autour de la découverte des plaisirs de la vie et de l’amitié pour la Denrée dont la planète est dénuée de toute émotion.
René Fallet dépeint avec justesse un monde rural en voie de disparition déserté par sa jeunesse et grignoté par la société de consommation. Son écriture est pétillante, drôle, pleine de finesse et d’humanité.
Aussi dans ces lectures qui font du bien, je ne peux que vous conseiller celle-ci car « La soupe aux choux mon Blaise, ça parfume jusqu’au trognon, ça fait du bien partout où qu’elle passe dans les boyaux. Ça tient au corps, ça vous fait mettre des gentillesses dans la tête. Tu veux qu’cht’y dise : ça rend meilleur. »