Du temps acheté - La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique

Note moyenne 
Sociologue de l'économie, Wolfgang Streeck analyse la crise de 2008, crise financière et fiscale, non pas comme un événement singulier, mais comme... Lire la suite
29,00 € Neuf
Expédié sous 3 à 6 jours
Livré chez vous entre le 27 avril et le 30 avril
En librairie

Résumé

Sociologue de l'économie, Wolfgang Streeck analyse la crise de 2008, crise financière et fiscale, non pas comme un événement singulier, mais comme une séquence de l'évolution de l'économie capitaliste depuis 1945. Plus particulièrement de ce que l'auteur appelle le " capitalisme démocratique ", ce régime économique de l'Etat-providence qui, jusqu'aux années 1970, achetait, par l'emprunt et le crédit, l'adhésion des populations occidentales grâce à la promesse d'un constant progrès de leur condition sociale.
Il fallait gagner du temps sur la crise éventuelle. Dès les années 1980, un nouveau régime économique se met en place, avec l'inflation, les déficits budgétaires nationaux suite à la résistance à l'impôt des producteurs de richesses financières et à leur lutte pour les allégements fiscaux, le financement de la dette publique par des institutions privées qui exigent en retour la consolidation par la dérégulation des marchés financiers, puis la compensation de leur faillite par les Etats.
Car, plus que jamais, l'économie ne relève pas d'une gestion technicienne, mais d'une instabilité constante dans les rapports de force entre producteurs de biens et producteur de profits : les marchés entendent s'internationaliser sans plus rencontrer d'obstacles politiques opposés par les initiatives des Parlements nationaux. La globalisation est un leurre qui masque la réalité : à l'Etat fiscal classique a succédé dans les années 70 l'Etat débiteur , qui entendit par les emprunts publics et les crédits privés désamorcer les antagonismes sociaux et maintenir une forme de croissance.
Aujourd'hui, nous vivons dans l'Etat de la consolidation - celui qui fait payer aux citoyens le service de la dette par des réformes de structure visant à se délester de ses fonctions régaliennes et de ses missions de service public au profit d'institutions hors de portée des représentations démocratiques nationales : l'euro et la Banque centrale européenne en sont deux exemples avérés. Dès lors l'alternative serait-elle: capitalisme ou démocratie ?

Sommaire

  • DE LA CRISE DE LA LEGITIMATION A LA CRISE FISCALE
    • Une crise d'un nouveau type
    • Deux surprises pour une théorie de la crise
    • L'autre crise de la légitimation et la fin de l'apaisement social
  • LA REFORME NEOLIBERALE : DE L'ETAT FISCAL A L'ETAT DEBITEUR
    • Une crise financière due à une défaillance de la démocratie ?
    • Le capitalisme et la démocratie dans la révolution néo-libérale
    • Digression : capitalisme et démocratie
  • LA POLITIQUE DE L'ETAT DE CONSOLIDATION : LE NEOLIBERALISME EN EUROPE
    • Intégration et libéralisation
    • L'Union européenne en tant que machine à libéraliser
    • Une mutation institutionnelle : de Keynes à Hayek

Caractéristiques

  • Date de parution
    09/10/2014
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-07-014359-7
  • EAN
    9782070143597
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    378 pages
  • Poids
    0.408 Kg
  • Dimensions
    14,2 cm × 20,5 cm × 2,7 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

L'éditeur en parle

Sociologue de l'économie, Wolfgang Streeck analyse la crise financière et fiscale de 2008 non pas comme un événement singulier, mais comme une séquence de l'évolution du capitalisme depuis 1945. Plus particulièrement de ce que l'auteur appelle le "capitalisme démocratique" - ce régime économique qui, jusqu'aux années 1970, achetait l'adhésion des populations occidentales grâce à la promesse d'un constant progrès de leur condition sociale et par les possibilités d'emprunt et de crédit.
Il fallait gagner du temps sur la crise éventuellement à venir. Dès les années 1980, suite à la résistance à l'impôt des producteurs de richesses financières et à leur lutte pour les allègements fiscaux, un nouveau régime se met en place, marqué par l'inflation et les déficits budgétaires nationaux. Le financement de la dette publique passe à des institutions privées qui exigent en retour la consolidation par la dérégulation des marchés financiers, puis la compensation de leur faillite par les Etats.
Plus que jamais, l'économie ne relève pas d'une gestion technicienne, mais d'une instabilité constante dans les rapports de force entre producteurs de biens et producteurs de profits : aujourd'hui les marchés entendent s'internationaliser sans plus rencontrer d'obstacles politiques du fait des Parlements nationaux ni de leur législation. La globalisation est un leurre qui masque la réalité : à l'Etat fiscal classique a succédé dans les années 1970 l'Etat débiteur, qui entendit, par les emprunts publics et les crédits privés, désamorcer les antagonismes sociaux et maintenir une forme de croissance.
Aujourd'hui, nous vivons dans l'Etat de consolidation - celui qui fait payer aux citoyens le service de la dette par des réformes de structure visant à se délester de ses fonctions régaliennes et de certaines missions de service public au profit d'institutions hors de portée des représentations démocratiques nationales : l'euro et la Banque centrale européenne en sont deux exemples avérés. Sociologue de l'économie, Wolfgang Streeck analyse la crise financière et fiscale de 2008 non pas comme un événement singulier, mais comme une séquence de l'évolution du capitalisme depuis 1945.

À propos de l'auteur

Biographie de Wolfgang Streeck

Wolfgang Streeck, sociologue à l'Université de Cologne, dirige l'Institut Max Planck pour les sciences sociales à Cologne. Il enseigne également à l'Université du Wisconsin, à Madison, ainsi qu'à l'Université de Berlin. L'auteur sera à Paris lors de la parution de l'ouvrage, pour de nombreuses conférences publiques.

Du même auteur

Les clients ont également aimé

Derniers produits consultés

29,00 €