LA CIVILITE A L'EPREUVE. Crime et sentiment d'insécurité

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Résumé

Du XVIe au XXe siècle, un processus de pacification des mœurs intervient dans la vie civile de la plupart des pays d'europe. Cette réduction des violences interpersonnelles s'opère parallèlement à ce que N. Elias a décrit comme une civilisation des mœurs. Favorisée par la diffusion des manières de cour, la civilisation des mœurs se caractérise par une répression de l'expression publique des émotions et des passions et le développement d'une sphère privée.
Pour Elias, la réduction de la violence interpersonnelle est la conséquence d'un processus historique de maîtrise de l'affectivité. Le refoulement des pulsions est venu prendre le relais de la coercition externe, du XVIIe au XIXe siècle, la sanction du crime va perdre son caractère emblématique d'expiation sanguinaire pour s'inscrire dans le cadre d'une économie proportionnée. Au regard du recul historique des violences interpersonnelles dans les rapports civils ordinaires, l'augmentation des agressions et des crimes d'appropriation des trois dernières décennies est remarquable.
Cette résurgence de la violence n'aurait pas une telle portée si le développement d'un sentiment d'insécurité - manifeste tant dans les choix politiques que dans les comportements d'ostracisme - et une profonde involution de la vie sociale n'étaient venues s'y associer. Suscité à la fin des années 1980 par la multiplication de la délinquance prédatrice, le sentiment d'insécurité est d'abord le fait des populations peu exposées puis, avec l'explosion des incivilités, il se déplace dans les centres urbains ; il touche encore en priorité la fraction la plus âgée et la moins exposée de la population.
Dans la phase actuelle, l'inquiétude gagne les gens plus jeunes habitant les zones où la violence interpersonnelle est forte, elle répond à la fois à une violence exogène et à une violence venue de soi-même ou de proches, en quelque sorte endogène. Peut-on évaluer la pacification des mœurs et son involution sans s'interroger sur les conditions qui ont permis l'une et l'autre ? Peut-on éluder la question de savoir au prix de quoi la luttre contre les crimes et délits, dont l'augmentation ne paraît pas douteuse, doit être entreprise ? A quelle aune apprécier les vicissitudes de la paix civile ?

Sommaire

    • Introduction
    • Violences et peur, une perspective historique
    • La première modernité
    • Des litiges aux atteintes
    • Le crime, la peur et la question sociale
    • L'insécurité du second XXe siècle
    • Dynamiques du crime et de la peur
    • La peur et l'expérience
    • Topologie du crime, peur et contrôle social
    • Autoritarisme, ressentiment et introspection
    • La peur et les médias
    • Conclusion
    • Références bibliographiques.

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/06/1995
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    2-13-046871-3
  • EAN
    9782130468714
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    310 pages
  • Poids
    0.385 Kg
  • Dimensions
    13,7 cm × 21,5 cm × 1,9 cm

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