Plus d'une cinquantaine de plasticiens. Et, parmi eux, des inconnus venus des quatre coins de la planète, à découvrir de toute urgence, tel le Brésilien Paulo Nimer Pjota, 25 ans à peine, qui réinterprète sur la Toile les codes du street art. On trouve aussi à Lyon, pour la 12e édition de la Biennale d'art contemporain, des sommités qu'il faut se donner le temps de regarder au-delà des clichés et des idées reçues.
A l'instar de Yoko Ono, si violente à ses débuts, mais dont les oeuvres distillent désormais une contagieuse poésie. Ou encore Jeff Koons, qui a su, au fil des années, façonner une esthétique de la classe moyenne. A ceux-là, ajoutons nos coups de foudre. De ceux dont le travail frappe le coeur et remue les tripes, comme Mary Sibande. Ses installations et ses sculptures autobiographiques n'en révèlent pas moins l'Afrique du Sud d'aujourd'hui.
Cette fois encore, la Biennale de Lyon laisse aux artistes le soin de dire le monde et de nous aider à décrypter nos vies. Il y a là plein d'histoires, et mille et une façons de les raconter. Fascinante plongée au coeur de la création internationale. -Yasmine Youssi.