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Éva, heureuse dans son quotidien, épanouie dans une vie relativement bourgeoise, n'a jamais oublié son amour de jeunesse, Louis. Celui qui a fait battre son cour, qui la faisait rêver jeune fille, le jour et puis la nuit avant de s'endormir. Qui a imprimé un modèle d'homme idéal. Elle se reprend à penser à cet homme, mais le rêve laisse Louis intact, il n'a pas vieilli, il est l'homme dans sa tête, le jeune homme.
Pourtant, on est 25 ans plus tard. Éva se demande ce qu'il est devenu, quel goût il a, comment est sa vie, même si on lui en dit quelques lignes succinctes. Une idée alors la taraude : retrouver la trace de Louis et à défaut de le revoir, lui parler, par quelque moyen que ce soit. Ainsi, parce qu'elle a aimé Louis, mais se souvient-il seulement d'elle, parce qu'elle n'a pas osé l'embrasser quand elle était lycéenne, l'idée, vague au départ, devient une quête. C'est une recherche du temps perdu, mais le temps, est-ce qu'il se rattrape ? Peut-on vivre son rêve ? C'est l'éventualité d'un décollage immédiat qui est proposé dans cette histoire.
C'est aussi la possibilité, à défaut de rattraper le temps perdu, de prendre, comme entre deux trains, la correspondance.
