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Aucun de ces poèmes n'est volontaire.
Ils se sont imposés au cours d'une existence de femme confrontée, comme toutes, au cycle de la vie et de la mort.
Un long fil « si fin que seules mère et fille le sentent, enroulé par d'invisibles mains », tant les femmes sont, de tout temps et dans toutes cultures, prédestinées à accueillir la vie, à lui abandonner leur corps d'amante et de mère, à accompagner les leurs dans la vieillesse et la mort, comme des enfants que l'on rend à la terre.
Quels que soient la souffrance, la nostalgie, la douceur ou l'émerveillement qu'ils traduisent, c'est un oil tendre qui leur a donné naissance.
Elles sont de mes racines
Le fil d'une longue histoire
Qui relie mères et filles
De l'aube de la vie
À la chute du soir.
J'ai souvent eu envie de leur prendre le bras
À ces petites mémés que le passant oublie
Pour ce sourire qui tremble, au fond des yeux pâlis,
Que les gens ne voient pas.
(1er Prix de l'Orange Bleue 2008)