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Les usages littéraires occidentaux ont bien mis en évidence, au fil des années, l'infinie complexité de l'écriture de soi et l'ambiguïté du sujet qui se construit dans un tel récit. Des cadres théoriques ont été élaborés pour en rendre compte sans amenuiser pour autant l'intérêt d'explorer la diversité des pratiques autobiographiques. C'est la contribution que propose cet ouvrage, résolument consacré à des littératures francophones de la périphérie présentant, dans ce domaine, des poétiques ou des thématiques variées et souvent originales : inextricable imbrication du réel et du fictif, voire recours au merveilleux ; quête d'identité butant sur la question du métissage et de la douloureuse faille des origines ; élaboration plus ou moins conflictuelle, selon les contextes socio-culturels, d'un récit intime ; amplification d'une parole individuelle en un discours identitaire, représentant une communauté centrale ou marginale...
Les analyses rassemblées ici sont issues d'un colloque (organisé en mai 1994 par le CELFA à l'Université Michel de Montaigne) dont la volonté d'ouverture à plusieurs aires francophones se manifestait tant par l'éventail des textes étudiés que par la variété d'origine des intervenants.
