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Cet ouvrage tente d'étudier l'espace urbain contemporain en tant que lieu de l'activité, de l'expérience et du vécu de ses habitants. A travers une approche psychosociale, il se propose également d'interpréter les significations que revêtent certains éléments de l'environnement urbain au cours de leur utilisation par l'enfant et l'adolescent - de la mésoéchelle du bâtiment à la macroéchelle du " quartier " et de la ville dans son ensemble.
La présente étude considère en effet opportune la renaissance - en des termes nouveaux - de la problématique développée autrefois par la communauté scientifique autour de la relation ville-enfant. Malgré les arguments des partisans ardents des chambres de discussion et autres forums virtuels sur le caractère public de ces " espaces ", l'étude soutient que ces nouveaux champs de communication et de socialisation de l'homme échouent à transmettre à leur " visiteur " la richesse de l'expérience sociale offerte par l'environnement physique.
De même, l'expérience environnementale des " villes-écrans " circonscrites (centres commerciaux polyvalents, parcs thématiques) diffère de celle de la ville, malgré la variété de leurs stimuli. La ville, formée au fil du temps, avec ses bâtiments, ses rues et ses places qui composent son histoire, avec ses mémoires collectives qui donnent sens à son espace, avec la complexité de ses éléments, avec le libre accès à ses espaces ouverts, revendique un rôle important dans les processus de développement, de socialisation et d'éducation de l'enfant.
L'étude propose des critères directeurs pour la revalorisation des environnements où vit et agit l'enfant.
