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« Je suis têtue, réaliste, et c'est ça qui me permet de tenir le coup. J'ai la foi et je suis croyante, car il faut que je me raccroche à une force supérieure, pour me sentir inférieure, et pour ne pas devenir un monstre, car je reste à ma place. Je sais que j'ai des qualités et que j'ai des défauts. J'essaye d'exploiter mes qualités et de briser mes défauts, j'essaye d'apprendre, de comprendre, d'aimer, de pardonner, même si ce n'est pas facile.
J'écoute, mais j'en prends et j'en laisse. J'évite de me faire influencer. » Une plongée sans masque ni tuba dans l'univers de la marge, de la douleur et de l'injustice sociale. L'auteure, à travers son histoire personnelle et les différentes et souvent dramatiques anecdotes qui la composent, dit avec franchise et courage le quotidien d'un « enfant du canal », sans domicile fixe, sans famille et sans véritable ami.
Un récit sombre, toutefois éclairé par l'espoir persistant d'une amélioration et la conviction que la société peut évoluer, si on dénonce sans mesure les « ambitieux » qui monopolisent l'attention, alors que le peuple souffre en silence.
