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Cette enquête a trait au multiple (objet) et aux " autres " multiples (imprimés et enregistrements) d'artistes. Ces éditions ont été déterminées historiquement à la fin des années 1950, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Par leur intermédiaire, les acteurs de la scène artistique tentent de démocratiser l'art. Mais dès la fin des années 1960, les premiers éléments historiographiques révèlent l'échec de cette démarche.
Lorsque la pratique et le marché du multiple et des " autres " multiples connaissent un nouvel essor à partir du milieu des années 1980, les spécialistes de la question analysent d'abord leurs caractéristiques internes et omettent une partie du corpus existant en choisissant surtout des éditions limitées et confidentielles. En cela, ils répètent d'abord l'impossibilité des artistes à offrir aux publics de larges accès à l'art.
Pourtant, une partie de la pratique artistique révèle de nouveaux modes de production et de diffusion du multiple et des " autres " multiples depuis le milieu des années 1980, en France comme à l'international. Ils sont aidés par la diversification des moyens d'expression des artistes, l'essaimage des pratiques et des espaces de diffusion des éditions et de nouvelles relations entre oeuvre d'art originale et production industrielle.
Bref, ils concourent à une forme de vulgarisation du multiple et des " autres " multiples, même si les acteurs de la scène artistique ont pris la mesure des échecs des décennies précédentes et tiennent plus que jamais compte des prérogatives du marché de l'art et de ses protagonistes. Cet ouvrage est la version remaniée et condensée d'une thèse de doctorat de 1004 pages en histoire de l'art contemporain, soutenue en 2006 à l'université de Rennes 2, sous la direction du Pr Jean-Marc Poinsot.