Le monde et ses remèdes - E-book - Multi-format

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Résumé

Oeuvre de jeunesse, ce livre est pour l'essentiel un pamphlet dicté par la colère, avec tous les défauts et les limites que ce genre littéraire implique. Il est de plus l'oeuvre d'un jeune homme qu'il faudrait faire relire et amendé par l'homme plus âgé qu'est devenu ce jeune homme, comme le suggère Schopenhauer dans sa préface à la réédition de sa thèse de jeunesse "De la quadruple racine du principe de raison suffisante".
D'où le simplisme, l'immaturité et l'imprécision de l'écriture, les formules aggressives et excessives qui y foisonnent et dont je n'ai corrigé que les plus voyantes. D'où aussi un acharnement injustifié à l'égard de certains auteurs qui n'en méritaient pas tant, des critiques que je ne ferais plus aujourd'hui (et que je n'aurais pas dû faire alors) qui tiennent en partie au climat de terrorisme intellectuel qui régnait à l'époque où le livre fut publié.
L'affirmation quoique souvent maladroite, des principaux thèmes qui me sont restés chers, la théorie exposée en fin de volume dans la "Note sur le romantisme", m'encouragent à laisser republier ce livre tel quel, mises à part quelques rares corrections de détail. Texte de préface de C. Rosset, pour la deuxième édition, mars 2000La pensée a été donnée à l'homme pour lui permettre de se dissimuler la vérité : telle est la thèse centrale de cet essai de jeunesse de Clément Rosset qui considère l'activité intellectuelle, sous ses formes les plus fréquentes, comme une production de "philtres d'oubli" grâce auxquels la plupart des hommes et notamment des philosophes, parvient à s'épargner une représentation lucide c'est-à-dire pessimiste et tragique de la réalité.
Texte de couverture "Nous avons joint à cette analyse de la tentation morale, une courte note sur une autre tentation qui en est presque le corollaire, encore qu'elle soit plutôt un égarement du coeur qu'un simple égarement de l'esprit, je veux dire la tentation romantique qui procède comme la morale, d'une négation de la détresse. Moralisme et romantisme apparaissent comme les deux plus grandes tentations intellectuelles, les deux meilleures possibilités de faire obstacle à l'évidence tragique et à la lucidité de l'esprit, les deux meilleurs "remèdes" qu'on ait trouvé jusqu'à présent pour se protéger du spectacle du réel."

Caractéristiques

  • Date de parution
    08/07/2014
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-13-063675-5
  • EAN
    9782130636755
  • Format
    Multi-format
  • Nb. de pages
    168 pages
  • Caractéristiques du format Multi-format
    • Pages
      168
  • Caractéristiques du format Mobipocket
    • Protection num.
      pas de protection
  • Caractéristiques du format ePub
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À propos de l'auteur

Biographie de Clément Rosset

Cet article provient du Dictionnaire des philosophes, sous la dir. de Denis Huisman, 2e édition revue et augmentée, Paris, PUF, 1993. Mise à jour prévue. ROSSET Clément, né en 1939  Professeur de philosophie français, ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé, docteur ès lettres, Clément Rosset est, depuis 1983, professeur de philosophie à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines de Nice.
Après quelques essais philosophiques et écrits satiriques de jeunesse, Clément Rosset s'engage dans sa propre voie avec La logique du pire (1971), suivie de L'anti-nature (1973). Il précise la critique d'une quelconque instance " naturelle " par l'analyse des philosophies " artificialistes " (Empédocle, Sophistes, Lucrèce, Machiavel, Gracián, Hobbes) dans leur rapport avec cette hypothétique idée de nature et dégage les conditions de possibilité d'une philosophie approbatrice et joyeuse qui ne peut l'être que si elle accepte de penser le pire et de le pratiquer.
Penser le pire revient à penser que ce qui existe n'est rien que ce que désigne le concept vide nommé hasard, autrement dit, la réalité lorsque ne s'y ajoute aucune idée de sens, d'ordre ou de nature. Clément Rosset précise cette position dans trois ouvrages qui forment un tout : Le réel et son double (1976), Le réel. Traité de l'idiotie (1975) et L'objet singulier (1979). Le déclassement de la " différence ontico-ontologique " comme question de l'être et la destitution d'une question préalable du fondement par rapport à l'acte de fondation du réel montrent pourquoi la difficulté à penser le réel tient à ce qu'il ne manque de rien, qu'il se passe de tout fondement, qu'il se suffit à lui-même.
C'est là la thèse majeure du Réel et son double : le réel est ce qui est sans double et le fantasme du double trahit toujours le refus du réel. Croire qu'il peut en être autrement, c'est croire en l'illusion d'une positivité, " sortilège " auquel succombent trop souvent les philosophes (Le philosophe et les sortilèges, 1988). Clément Rosset aboutit ainsi à une " ontologie du réel " qui ne prend en considération que sa seule " singularité ".
Le pari philosophique de cette position est de prétendre s'en tenir à cette seule considération du singulier, tout comme un personnage de V. Larbaud, cité dans L'objet singulier, qui ne déduit de l'immensité de tout ce à quoi il n'aura jamais accès aucune privation à l'endroit du peu auquel il a accès et " tient ainsi son réel pour le bon ". L'expérience de ce sentiment est La force majeure (1983) de la joie, approbation tragique qui sait allier la connaissance (du pire) et l'exaltation du fortuit ( " sentiment du meilleur " ).
Il s'en dégage une " éthique de la cruauté ", qui consiste à accepter la cruauté de la vérité et du réel (Principe de cruauté, 1988). À l'aune des deux principes de cette éthique (principe de réalité suffisante et principe d'incertitude), toute position philosophique trouve sa juste mesure. Une réévaluation des interprétations traditionnelles de l'histoire de la philosophie est possible, qu'il s'agisse de l' " être " de Parménide ou du " gai savoir " de Nietzsche ; des Principes de sagesse et de folie (1991) peuvent être cernés.
  l La philosophie tragique, Paris, puf, 1960, " Quadrige ", 1991 ; Schopenhauer, philosophe de l'absurde, Paris, puf, 1967, " Quadrige ", 1989 ; L'esthétique de Schopenhauer, Paris, puf, 1969, " Quadrige ", 1989 ; Logique du pire, Paris, puf, 1971 ; L'anti-nature, Paris, puf, 1973, " Quadrige ", 1974 ; Le réel et son double. Essai sur l'illusion, Paris, Gallimard, 1976 ; Le réel. Traité de l'idiotie, Paris, Minuit, 1977 ; L'objet singulier, Paris, Minuit, 1979 ; La force majeure, Paris, Minuit, 1983 ; Le philosophe et les sortilèges, Paris, Minuit, 1985 ; Le principe de cruauté, Paris, Minuit, 1988 ; Principes de sagesse et de folie, Paris, Minuit, 1991 ; Matière d'art.
Hommages, Nantes, Le Passeur, 1992 ; En ce temps-là. Notes sur Louis Althusser, Paris, Minuit, 1992. Alonso Tordesillas

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